Assane Diagne : ''je n'étais pas assujetti à l'obligation d'une demande de construire''

Dakar, 8 mai (APS) - Le ministre de l'Urbanisme et de l'Aménagement du territoire, Assane Diagne, a déclaré qu'il n'était pas dans l'obligation de demander une autorisation de construire au maire de Bambey pour la réhabilitation du puits de la gare ferroviaire de ladite ville dont le maire Pape Diouf a ordonné la destruction des buses prévues à cet effet.

''Je n'était pas assujetti à l'obligation de cette demande de construire, les dispositions du code de l'urbanisme ne prévoient pas pour de tels ouvrages des autorisations de construire'', a dit Assane Diagne entouré de ses avocats au cours d'une conférence de presse, lundi à Dakar,

Il expliqué qu'il avait ''obtenu les autorisations d'usage'' pour la réalisation des ouvrages à savoir la construction d'un puits et la construction d'une citerne à travers des correspondances qu'il avait adressées aux ministres de l'Equipement et de l'Agriculture qui ont accueilli favorablement les travaux.

M. Diagne a dit avoir, en outre, obtenu l'aval du directeur de Transrails propriétaire du terrain dans lequel est construit le puits et a demandé au chef de la division régional de l'Urbanisme de Diourbel pour la confection d'un dossier de demande d'autorisation concernant les réserves pour la citerne.

''Je ne me suis pas arrêté là restant légaliste que je veux être, j'ai adressé une correspondance au maire de Bambey non seulement pour l'informer mais pour lui demander l'autorisation'', a ajouté M. Diagne non sans s'interroger sur les raisons qui ont emmené le maire de Bambey à s'en prendre à ses ouvrages.

Le ministre a expliqué qu'il avait entrepris, en tant que citoyen habitant de la commune de Bambey (Diourbel situé au centre du pays) et avec ses propres moyens, de réhabiliter le puits qui date d'avant 1945.

''Mon intension, a-t-il expliqué, était de bien faire socialement pour les populations de Bambey, citoyen que je suis, j'ai pensé apporter ma contribution pour l'amélioration des conditions de vie des populations et des femmes en particulier''.

''A ma grande surprise sans sommation, sans attachement contradictoire, encore moins sans information j'apprends qu'un bulldozer a écrasé sur ordre de Pape Diouf les buses (éléments cylindriques faits de briques en béton armé qui permettent le curage pour l'approfondissement d'un puits et qui évitent l'éboulement du sable tout en permettant d'avoir un bon débit)'', a ajouté Assane Diagne.

''J'ai donc porté plainte contre les auteurs de ces faits auprès de la gendarmerie'', a-t-il dit soulignant que la destruction de ses biens matériels s'est faite avec ''violence et injures''.