Le débat sur la gestion ‘catastrophique’ de l’institution dirigée par le fils du président a fait mouche jusqu’au moment où le Conseil présidé par Karim Wade déclare que les administrateurs de l’Anoci ont rempli leur mission. Le secrétaire général de la Rencontre africaine de défense des droits de l’Homme (Raddho), Alioune Tine, a proposé un audit externe fait par un cabinet, sur la base d’un appel d’offres pour répondre aux attentes des Sénégalais. Joint au téléphone, ce membre du Conseil de surveillance de l’Agence nationale de l’Organisation de la conférence islamique affirme que l’Anoci en a accepté le principe. Toutefois, le secrétaire général de la Raddho confirme le caractère positif du bilan des activités de l’Anoci, présenté par ses dirigeants.
‘Il y a, c’est vrai, un goût d’inachevé dans la finition des échangeurs et la construction d’hôtels, mais le bilan est globalement positif ’, a déclaré Tine qui indique que tous les rapports financiers et d’activités ont été soumis à l’appréciation du Conseil de surveillance. La politisation de l’Anoci a injecté une dose de scepticisme dans la conscience de l’opinion et les Sénégalais attendent d’être rassurés sur l’utilisation des fonds.
Le Conseil a demandé et obtenu, avant-hier, que l’agence accepte de s’ouvrir aux organes de contrôle externe, notamment, le Parlement, la Cour des comptes, l’Inspection générale d’Etat et le Vérificateur de l’Etat. L’installation de Karim Wade à la tête de l’Agence a donné un caractère politique à l’institution, d’autant plus qu’on prête des ambitions présidentielles au fils du chef de l’Etat, promu ministre d’Etat. La présence au sommet du fils du président a aussi fait de l’Anoci ‘l’institution publique la plus surveillée’. Alioune Tine soutient, en effet, que ‘la politisation de l’Anoci a entraîné une riposte politique qui a brouillé l’appréciation objective que l’on peut avoir’. D’où le devoir pour l’Agence nationale de l’Organisation de la Conférence islamique de se laisser contrôler par ceux de droit. ‘Que l’on rassure sur la bonne gestion des comptes’, demande la Raddho. A l’image de ce qui a été fait avec cette agence, Tine estime que ce modèle de surveillance des activités d’une institution doit être généralisé. ‘Il faut que la reddition des comptes soit ancrée dans notre culture’ plaide-t-il.
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