Alors que la polémique bat son plein sur la supposée utilisation de l’argent du contribuable sénégalais pour financer la 11e édition du sommet de l’Oci et sur la nécessité d’auditer l’Anoci, le ministre, Chef de cabinet du président de la République est monté au créneau pour cracher ses quatre vérités. Pape Samba Mboup affirme avec force que les caisses de l’Etat n’ont pas été vidées et récuse les chiffres avancés sur la location du bateau « La Musica ». Il invite par ailleurs les éventuels auditeurs à orienter leurs investigations vers l’Arabie saoudite et le Koweït, parce que l’équipe dirigée par Karim et Baldé n’a jamais eu à gérer les espèces sonnantes et trébuchantes.
Une fois de plus, Pape Samba Mboup est sorti de sa réserve, pour donner son opinion sur les questions brûlantes de l’heure. Le ministre, Chef de cabinet du président de la République entend établir ce qu’il appelle «la vérité des faits», après la tenue du sommet de l’Oci.
Utilisation de l’argent du contribuable sénégalais
Pape Samba Mboup jure que l’argent public n’a nullement été utilisé pour financer le sommet. A l’en croire, ce sont les bailleurs arabes et des promoteurs privés qui ont mis la main à la poche. Pour être plus précis dans ce domaine, il affirme que l’Etat n’a fait qu’octroyer des baux pour la construction des hôtels qui d’ailleurs n’ont pas pu être achevés. Sur l’hébergement des délégations, Pape Samba Mboup martèle que le Sénégal n’a fait que respecter le cahier des charges de l’Oci qui demande la prise en charge, par le pays hôte du sommet, de 10 personnes par délégation.
Coût réel du bateau La « Musica »
S’inscrivant en faux contre le chiffre de 8 milliards avancé comme ayant servi à la location du fameux bateau, M. Mboup déclare qu’il a coûté beaucoup moins. Mais, invité à nous donner le montant réel, il a préféré nous renvoyer auprès des autorités de l’Anoci. Ces dernières que nous avons contactées nous ont promis des réponses chiffrées dans des délais raisonnables. Toujours est-il que le ministre, Chef de cabinet du Président souligne que tous les pensionnaires du bateau ont payé leurs services, du petit-déjeuner aux nuitées en passant par les autres prestations.
Audit de l’Anoci par l’Ige ou la Cour des comptes
Sur cette question, le chef de cabinet de Wade se veut formel. «Les auditeurs n’ont qu’à aller enquêter au Koweït ou en Arabie saoudite», lance-t-il. Pour se justifier, M. Mboup affirme que ce sont ces deux pays qui ont financé et supervisé sur le terrain tous les travaux. M. Mboup précise que les autorités de l’Anoci n’ont jamais vu la couleur de l’argent.
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