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Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Politique

BABACAR NDAO, MINISTRE CHARGE DES ECO VILLAGES DES BASSINS DE RETENTION… : « Je ne suis pas un transhumant pour qu’on me donne des sucettes »

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BABACAR NDAO, MINISTRE CHARGE DES ECO VILLAGES DES BASSINS DE RETENTION… : « Je ne suis pas un transhumant pour qu’on me donne des sucettes »
Ancien directeur de l’office national de l’Assainissement, aujourd’hui, Ministre chargé des éco villages, des bassins de rétention, des lacs artificiels et de la pisciculture, Babacar Ndao revient dans cet entretien qu’il nous a accordé, sur les grandes questions de l’heure. Le tout nouveau ministre, arrivé à la faveur du dernier remaniement, se défend d’avoir reçu une « sucette », car n’étant pas un transhumant. Il se prononce également sur la l égalité de la candidature de Me Wade dont le débat se pose actuellement. Le Ministre Babacar Ndao fait sauter les verrous et nous livre ses convictions, sans détours.

La Sentinelle : Pouvez-vous nous parlez un peu de votre ministère ?

Babacar Ndao : Je suis dans un nouveau ministère, qui était auparavant en partie au niveau du Ministère de l’environnement et en partie au Ministère du Biocarburant et de la pisciculture. Donc c’est un nouveau Ministère, qui est en charge des secteurs clés qui recoupent la vision du Chef de l’Etat, parce que les bassins de rétention sont une création de Me Wade pour le Sénégal, c’est pareil pour les éco -villages et c’est la même chose pour la pisciculture et l’aquaculture.

Je pense que ce sont des secteurs qui recoupent la vision du Chef de l’Etat dans sa dimension « développement du Sénégal ». Le Président de la République pense que le développement du Sénégal doit prendre en compte le développement à la base. En fait, on ne peut pas parler de développement à la base sans prendre en compte d’une part, l’aspect lié à l’accès à la petite irrigation, et d’autre part, des bassins de rétention pour permettre aux populations de faire des activités hors saison hivernale, de pouvoir disposer d’une couverture écologique par des forêts, de bois d’œuvre, bois de services et aussi pour les arbres fruitiers qu’ils nous sortent des villages futurs qui vont permettre aux populations de vivre de manière autonome mais aussi de manière responsable et durable.

« Le fait de mettre l’accent sur l’aquaculture va permettre d’abord de préserver la ressource marine et d’autre part, de mettre à la disposition de la population de la protéine animale qui lui manque et qui fait qu’elle a des problèmes de malnutrition, des maladies… »

L.S : Parlez- nous des activités de votre ministère ?

B.N : C’est surtout lié au monde rural, qui est la base du développement que nous mettons en œuvre. Par exemple, quand on met à la disposition des populations de l’eau, c’est qu’on veut leur permettre d’avoir des activités toute la saison et leur permettre aussi de pouvoir augmenter leur production et leur productivité. Il faut dire que l’exode rural est dû aux effets néfastes de la sécheresse et le fait de retenir l’eau dans les bassins, va permettre sa disponibilité pour les activités comme le maraîchage et autres...

L’autre aspect, c’est aussi la possibilité au sortir du sommet de 1992 et tout récemment le sommet de Copenhague 2009, de pouvoir inculquer dans la conscience des Sénégalais, d’aujourd’hui et de demain, une conscience environnementale, responsable et solidaire. Je pense que c’est la raison pour la quelle les éco- villages visent à créer un environnement favorable à l’épanouissement de l’homme. Que par ses activités et mode de consommation, qu’ils peuvent vivre demain dans un environnement sain et permettre aux générations futures de pouvoir disposer d’un monde préservé. Je pense que cela est important. Il y a un autre aspect qui est l’aquaculture. C’est un des plus hauts secteurs de croissance. Le fait de mettre l’accent sur l’aquaculture va permettre d’abord de préserver la ressource marine et d’autre part, de mettre à la disposition de la population de la protéine animale qui lui manque et qui fait qu’elle a des problèmes de malnutrition, des maladies… En outre, l’aquaculture va lui offrir des activités rentables qui leur permettent d’augmenter ses revenus parce qu’à travers ses marques que nous constituons, les bassins que nous mettons en place, les populations peuvent non seulement pêcher sur place, amis aussi pêcher pour commercialiser. C’est très important du point de vue du relèvement du niveau de vie des populations rurales.

L.S : Monsieur le Ministre, nous allons parler maintenant de politique. Le débat qui fait fureur en ce moment, c’est la question de la candidature de Me Wade ? Quel est votre point de vue ?

B.N : Je pense que ce débat là, est un faux débat parce que cela fait une année, que le Chef de l’Etat a déclaré sa candidature. En son temps, ce problème n’était pas posé en ses termes. Il se pose aujourd’hui. C’est-à-dire, si on attend aujourd’hui pour poser ce problème de l’illégalité de sa candidature, je pense qu’on veut faire de la politique politicienne. Mais, du point de vue du principe, le problème ne se pose pas la constitution est claire et ce qui est dit est très clair, c’est que le Président de la République est élu pour un mandat de cinq ans renouvelables. Il vient de terminer un mandat de sept ans, engagé un mandat de cinq ans, il a la possibilité de se représenter. Je pense que, c’est tellement simple et très claire que le débat là n’a pas lieu d’être. Donc ceux qui le posent, ce ne sont que des politiques qui le posent et ils le posent simplement par rapport à leur situation propre parce que tout simplement l’opposition est dans le désarroi. Elle n’arrive pas à trouver un consensus autour d’un candidat. Alors, qu’il y a des gens qui se déclarent candidats quelque soit la situation, donc il y a des divisions qui se profilent à l’horizon. Il faut trouver un autre alibi pour détourner l’attention sur leur propre problème. C’est la raison pour laquelle, le problème de la candidature de Me Wade est posé. Je pense que pour nous, c’est un faux problème et cela ne nous déroute pas par rapport à notre engagement qui est de faire élire Me Wade en 2012. Je pense que sa candidature ne fait l’objet d’aucun doute d’autant plus lui-même, il l’a déclarée. Il faut que les gens sachent que la politique est quelque part l’intelligence. On ne peut pas dire « vérité aujourd’hui, vérité demain ». La politique a ses raisons. Le contexte dans lequel, on apprécie les situations, varie. Ceux qui le disent savent très bien que ce qu’on peut déclarer aujourd’hui par rapport à un contexte bien déterminé, peut être chamboulé par des données nouvelles qui vous poussent à réapprécier sa situation. C’est ce qui se passe. Je pense qu’il n’y a aucun doute par rapport à la situation qui est très claire sur le plan là. La candidature de Me Wade est très opportune.

« Maintenant, quant à Me Sèye, je lui tends toujours la main. Je pense qu’on est tous à Grand Yoff. On est dans un même parti, notre souci c’est de faire de sorte que le président gagne. Je me réjouis qu’il soit dans cette dynamique à travers un mouvement national qui n’est un mouvement de Grand Yoff parce qu’on sait qui est qui à Grand Yoff ».

L.S : Vos adversaires insistent souvent sur votre passage à la Ligue démocratique qui semble être un handicap dans votre ascension au PDS. Que répondez-vous à ce propos ?

B.N : Non ! Cela n’a jamais été posé. A ce que je sache, tous ceux qui ont parlé de moi n’ont jamais parlé de mon passé à la Ld, il faut que les gens soient clairs. Moi, je n’ai pas honte d’avoir fait un passage à la Ld et cela ne peut en aucun cas, être un handicap dans la mesure où j’ai toujours été dans l’opposition. Je pense que personne d’autre, parmi ceux de ma génération, n’a autant contribué à l’alternance. Je l’ai fait. Je pense que ceux qui connaissent l’histoire du Mouvement des élèves et étudiants sénégalais dans les années 80, savent qui est Babacar Ndao. Je pense que cela n’est pas important pour moi. Quand on a fait 10 ans dans un parti, on n’est pas un bleu dans ce parti. Tout le monde sait que je me suis battu dans l’opposition et que j’ai contribué à tous les combats qui ont amenés l’alternance. Aujourd’hui, je suis dans le camp de l’alternance. Je ne peux combattre pour avoir l’alternance en 2000 et après me rétracter pour combattre ceux là avec qui, j’étais allié et pendant 26 ans. On s’est battus pour avoir le pouvoir. Moi, je juge cela anachronique. Je ne peux pas faire ce jeu de yoyo. Moi je suis dans le camp du pouvoir et je me battrai pour que les gens qui étaient ici pendant 40 ans ne reviennent plus au pouvoir. Je pense qu’ils ont suffisamment montré leurs limites et Wade a prouvé à tout le monde durant ces dix ans qu’il a fait plus et mieux que les socialistes.

L.S : Pourtant, certains responsables avaient rué dans les brancards pour contester votre nomination en indiquant que vous étiez un nouveau venu ?

B.N : Je le réitère, je ne suis pas nouveau dans ce parti. Quand on a fait dix ans on n’est pas nouveau. On a fait ses preuves de sa responsabilité, de sa représentativité, de sa combativité et de l’engagement sans faille. Je crois que cela ne peut pas manquer partout, il y a un leader, il a des fans et des adversaires politiques. Moi, je ne veux pas m’appesantir sur cela. L’essentiel qu’on sache qu’il y a des moments où on peut avoir des positions, peut être même des positions subjectives qui n’ont rien à voir avec la politique. Mais avec le temps, on doit faire le dépassement nécessaire parce que tout le monde sait que celui qui a le pouvoir de nommer, c’est le chef de l’Etat et il nomme des gens qui n’ont rien à voir avec la politique, des gens même qui ont combattu l’alternance et qui se retrouvent à des postes de responsabilité. Donc si certains râlent parce qu’on m’a nommé, c’est quelque part purement subjectif, peut être qu’ils reviendront à la raison parce qu’ ils savent que ce sont des prérogatives qui reviennent au chef de l’Etat et il a ses critères d’appréciation par rapport à ça.

L.S : Votre Champ d’actions politiques est à Grand Yoff où vous faites face à un mastodonte politique, je veux nommer le maire Khalifa Sall. Ne le craignez vous pas si on sait qu’en votre sein, Me Sèye vous donne des coups ?

B.N : Je pense ceux qui me connaissent savent que je n’ai peur de personne. J’ai fais mes preuves dans le mouvement étudiant et dans l’opposition durant les années les plus difficiles. Ce n’est pas maintenant qu’on est au pouvoir que je vais avoir peur. Cette personne, je la connais et que j’ai eu à l’affrontée, quand il était au pouvoir. Je pense que lui, il sait qui est Babacar Ndao. Alors, je ne vais outre mesure m’élargir sur ce sujet. Par contre, on est sur le terrain la masse jugera. Maintenant, quant à Me Sèye, je lui tends toujours la main. Je pense qu’on est tous à Grand Yoff. On est dans un même parti, notre souci c’est de faire de sorte que le président gagne. Je me réjouis qu’il soit dans cette dynamique à travers un mouvement national qui n’est un mouvement de Grand Yoff parce qu’on sait qui est qui à Grand Yoff. Politiquement, ce qui importe pour nous tous c’est que nous travaillons pour la réélection de Me Wade haut la main dés le premier tour. Que nous puissions nous donner la main, cela ne fera que nous renforcer pour faire face à notre adversaire commun qui est l’opposition.

« Tous ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas un homme qui tient à la sinécure, aux privilèges, un homme qui fait des courbettes pour pouvoir obtenir quelque chose ».

L.S : Expliquez nous pourquoi vos partisans ont manifesté lorsque vous aviez été démis de vos fonctions de Directeur de l’Onas ?

B.N : Moi je ne sais pas. Il faut leur demander parce qu’on m’a démis aujourd’hui, ils ont manifesté c’est tout à fait spontané et c’est dû au choc d’une décision qu’ils n’ont jamais prévue de cette manière là. Je pense que Dieu merci tout s’est bien passé parce que quand, j’ai su cela, j’ai pu leur parler et ils ont su m’écouter et tout est rentré dans l’ordre. Vous connaissez la fougue de la jeunesse, sa passion. C’est certainement pour leur passion, leur engagement, leur amour pour le parti de même que pour le président de la République qu’ils ont agi de la sorte et ils n’ont pas compris cette décision d’ailleurs ce qui a motivé cette réaction spontanée de leur part et je pense que quand je leur ai parlé.

L.S : Votre Ministère n’est –il pas une sucette pour mieux vous retenir au Pds ?

B.N : Non je n’ai jamais envisagé de quitter le Parti démocratique sénégalais donc je ne suis pas un transhumant pour qu’on me donne des sucettes je suis dans le camp de ceux qui se sont battus pour l’alternance donc ce que j’ai, je pense l’avoir mérité et je pense que le chef de l’Etat, en me nommant à ce poste, l’a fait en toute objectivité en tenant compte des paramètres que lui seul peut apprécier. Ce qui m’intéresse, c’est quand même de faire en sorte que la mission qui m’est confiée que je puisse l’assumer et comme il le voudrait, cela puisse même dépasser ses prévisions. C’est le plus important. Mais, tous ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas un homme qui tient à la sinécure, aux privilèges, un homme qui fait des courbettes pour pouvoir obtenir quelque chose.

L.S :D’aucuns vous prêtent une proximité avec la Génération du concret. En faites vous parti ?

B.N : Je pense que ce qui est important, c’est de savoir quelle idée on défend quelle ambition, on a pour son pays. Quel engagement, on doit avoir pour pouvoir atteindre ses objectifs alors je pense que sur ce plan, là nous travaillons pour le président de la République. Nous sommes dernière lui qu’on soit de la génération du concret ou bien qu’on soit du Pds, ce qui importe pour tous, c’est que nous sommes tous dernière Me Wade en tout cas pour l’instant. A ce que je sache, j’ai la carte du parti. Je travaille dans les structures du parti pour la réélection de Wade en 2012

L.S :Êtes-vous de la génération du concret ?

B.N : Je vous dis de manière très claire et très nette je suis dans le Parti démocratique sénégalais.

L.S : Que pensez-vous d’un éventuel retour aux affaires d’Idrissa Seck ?

B.N : Nous le saluons le retour d’Idrissa Seck, tous les militants et responsables du parti. Le chef de l’Etat a dit qu’il veut retrouver tous les fils de son parti, sa famille politique. Raison pour laquelle, il a tendu la main à tous ses fils libéraux. Je pense que cela va permettre dans une certaine mesure, de renforcer le parti et d’engranger le maximum de voies pour permettre au chef de l’Etat d’être réélu sans contestation dés le premier tour.



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