BACAR DIA A NIASSE : “ LES INFRASTRUCTURES VONT ACCOMPAGNER LE DÉVELOPPEMENT DU PAYS”

Le porte-parole du gouvernement, ministre de l’Information et des Relations avec les Institutions, est revenu, hier, sur les baisses des hydrocarbures et les mesures prises par l’Etat du Sénégal pour donner aux populations de meilleures conditions de vie. Par la même occasion, M. Bacar Dia répond à Moustapha Niasse, leader de l’Afp, à propos de la tenue du prochain sommet de l’Oci à Dakar, en mars 2008, qui sera celui de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté, avec les infrastructures qui vont servir au développement du pays.

A propos de la baisse des produits des hydrocarbures, le ministre de l’Information a déclaré qu’un communiqué du ministère de l’Energie est revenu sur la question ajoutant : « nous voulons répondre à la préoccupation majeure du président de la République, qui consiste à alléger de façon permanente le panier de la ménagère ». « Toutes les actions du gouvernement, a dit le ministre de l’Information, visent à réduire le coût de la vie ». Selon le ministre, il s’agit d’appliquer la vérité des prix. « Nous ne produisons pas ces produits pétroliers et sommes soumis à la dure réalité des cours mondiaux et lorsqu’il y a baisse, nous sommes tenus de diminuer les prix », a fait remarquer le porte-parole du gouvernement.

Il a reconnu néanmoins que nous devons être conscients que nous ne sommes pas les maîtres du jeu. Il a également rappelé que depuis 2000, arrivée de Me Abdoulaye Wade au pouvoir, l’Etat a mis plusieurs centaines de milliards pour que les populations ne subissent pas les différentes hausses qui ont eu lieu. S’expliquant sur les alternatives, le ministre de l’Information et des Relations avec les Institutions a dit que les énergies renouvelables et les biocarburants permettraient, à terme, de soulager les consommateurs.

Parlant de la Senelec, il a rappelé qu’en 2000, elle était presque ’inexistante et l’Etat était tenu de remettre les choses dans l’ordre pour avoir trouvé sur place un matériel vétuste et amorti. « Nous avons pris la décision de remettre la société sur les rampes et renouveler les centrales pour une structure plus performante », a martelé le ministre Bacar Dia, qui a reconnu que l’héritage est très lourd. Dans cette même lancée, il est revenu sur la hausse du lait et de la farine en juillet dernier, en saluant les mesures courageuses prises par le gouvernement qui se bat pour qu’il n’y ait pas de répercussions chez les Sénégalais. « Ce sont des mesures que l’opposition n’explique pas et qui méritent d’être connues par le public », a souligné avec force le porte-parole. Selon le ministre, l’Etat fait beaucoup de social avec l’affectation d’un budget de 40 % à l’Education, les bourses et aides scolaires à tous les étudiants, le « Plan sésame » pour le 3è âge, la réalisations de lycées, de salles de classe, de cases des tout-petits, ce qui fait du Sénégal un pays modèle dans le monde. « L’opposition cherche à décrédibiliser l’Etat, mais nous pensons que les populations ont bien compris tout cela en renouvelant leur confiance au président Wade », a martelé le ministre, qui a confirmé que si les Finances publiques n’étaient pas saines, l’Etat ne prendrait pas de telles mesures. Pour lui, ces actions de l’opposition ne sont que des agitations politiques.

Interrogé sur la tenue du sommet de l’Oci en mars 2008, le ministre a confirmé les propos du chef de l’Etat lors de la réunion du Groupe africain à Dakar. Répondant à l’ancien Premier ministre Moustapha Niasse sur l’Oci, le ministre a dit que les contextes ont changé et que le sommet de Dakar est celui de la solidarité et de l’éradication de la pauvreté d’où la réalisation d’infrastructures par la Ummah, qui veut accompagner notre pays dans ses grandes ambitions, sous la houlette de Me Wade. « Ce sont les populations qui vont en bénéficier pour une meilleure mobilité urbaine face aux pertes occasionnées par les nombreux embouteillages », a encore déclaré le ministre Bacar Dia. Enfin, s’agissant de la concertation annoncée par l’opposition, le porte-parole du gouvernement a reconnu qu’au Sénégal le dialogue est permanent comme en témoignent les élections de février et juin derniers sanctionnées par les résultats du parti au pouvoir.« Nous avons un président élu et une Assemblée multicolore. S’ils (les opposants) n’ont pas réussi à sortir les populations après les élections, ce n’est plus le moment. C’est de la diversion tout court », a conclu le porte-parole, par ailleurs leader du Front populaire (Fp).