« Le Sénégal va mal ». Cette phrase attribuée au premier secrétaire du parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng, a fait rougir de colère Bacar Dia Ministre de l'information, porte-parole du gouvernement, secrétaire général du Front Populaire. Il était en tournée politique à Thiès où il a présidé un meeting pour la réélection de Me Abdoulaye Wade. Il en a profité pour tirer à boulets rouges sur l'opposition en général, et Ousmane Tanor Dieng en particulier.
Pour lui, au lieu de jeter l'anathème sur l'alternance, Tanor ferait mieux de demander pardon aux Sénégalais. Sur la liste de péchés commis par les socialistes et égrenée à coeur joie dans la salle de conférence de la Chambre de commerce, Bacar Dia a cité la Sotrac mise à genou à telle enseigne que le régime actuel n'y a hérité aucun bus. Sous la direction de Tanor, note le Ministre, le PS est allé plus loin en engageant le pays dans une politique de départs volontaires qui a semé le désespoir dans les rangs de la jeunesse. Tout le contraire du régime actuel, qui a mis en œuvre un vaste programme de recrutement de 5.000 agents par an. Au sommet de son pouvoir, déclare le leader du Front Populaire, le Ps toujours avec Tanor avait méprisé la jeunesse, à Thiès même, en la taxant de malsaine. Ce n'est pas aujourd'hui, dit-il, qu'ils ont perdu les leviers de commande du pouvoir que les Sénégalais accepteront leurs leçons. Aux jeunes présents à la Chambre de commerce, Bacar Dia demandera de refuser d'écouter les marchands d'illusion qui sont périmés et dépassés par les évènements. Leur seul objectif, tonne-t-il, est de vouloir « souiller » les travaux de l'ANOCI, les grands chantiers de Me Abdoulaye Wade. Très amer, le ministre souligne qu'ils prêchent dans le désert parce que les Sénégalais ne sont pas dupes, et les voient comme les ennemis qui ont fait subir au peuple 40 ans de souffrance. Devant ces faits, comment Tanor peut-il se prévaloir d'une légitimité politique pour s'attaquer à un régime qui travaille ? S'est interrogé Bacar Dia. Très ironique, il ajoute que Tanor n'a qu'à rejoindre les rangs, et accompagner Me Wade dans son œuvre de reconstruction nationale. Pour Bacar Dia, l'opposition doit faire son autocritique et accepter que, sur le plan des infrastructures, le Sénégal est en train de vivre une révolution. Pour lui, son parti est lancé dans une vaste campagne de défense, sans complexe, de son candidat à la prochaine présidentielle, et qui n'est autre que Me Abdoulaye Wade. Il a invité tous ses militants à s'inscrire massivement sur les listes électorales, pour avoir l'arme qui leur permettra de réélire Me Wade, pour achever les projets ouverts pour le pays.
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