Bataille de succession au Pds : Les raisons du silence de Karim Wade

Avéré ou pas, minutieusement entretenu ou non, le commun des Sénégalais a ouï-dire que « Karim Wade va succéder à son papa de Président ». Ce que confirme une source digne de foi, annonçant qu' « on (ndlr : Karim Wade) lui concocte en haut lieu des raccourcis pour arriver à la magistrature suprême ». Mieux ou pis, c'est révéler une lapalissade de dire qu'entre Karim Wade et Macky Sall, c'est une guerre à fleurets mouchetés ouverte depuis quelque temps. Et pour cause : l'on prête les mêmes ambitions présidentielles au non moins édile de Fatick, par ailleurs n°2 du Pds (pour combien de temps encore?). Une donne somme toute déplorable, notamment dans ce contexte de conjoncture pour le moins difficile. Et notre source de poursuivre, « il faut inscrire les défénestrations tous azimuts notés ces temps-ci au sein de l'administration dans ce que vous, les journalistes, appelez la démackisation ». Aussi, cette fadaise guerre de succession a-t-elle causé un imbroglio indescriptible, pour ne pas dire un impedimenta, qui entrave l'envol du Sénégal « émergent », pour reprendre ce terme si cher à notre cher Président. Cependant, si Macky Sall, jusque-là recroquevillé dans son silence, a récemment saisi l'opportunité du baptême de Sitor Ndour, qui fut son chef de cabinet, pour dire que des « fumistes veulent brouiller ses relations avec Wade ». Ses proches, ayant pris la balle au rebond, en la personne de son directeur de cabinet à la mairie de Fatick, annoncent qu'ils n'accepteront pas d'être pris pour des demeurés, quoi que réitérant leur soutien à Me Wade. Tel n'est pas le cas chez Karim Wade, qui maintient le suspense. Du moins, le non moins administrateur de l'Anoci est jusque-là resté sur son quant-à-soi. « Il ne s'exprime que par l'entremise de ses ouailles, triés sur le volet, tel un numerus clausus », sérine notre source ; lequel croit savoir « que si Karim garde ses distances, c'est sur injonction de son vieux briscard de papa, qui, bien que cautionnant les ambitions Présidentielles de son fils, ne souhaite nullement qu'il échoue ou qu'il endure les mêmes difficultés qu'il a eu à vivre ». Aussi, celui qui préside aux destinées des Sénégalais, qui en voudrait à Macky d'avoir «offensé » son fils en l'invitant à une audition au Parlement, cherche-t-il obstinément un « parrain » pour Karim, nous souffle notre source. « C'est dans cette optique qu'il faut inscrire les négociations entre Wade et Idy. Lequel, n'a pas craché sur la proposition. Pour preuve, lors de son retour au Sénégal (ndlr: Idrissa Seck) on lui a grandement ouvert les portes du cossu Salon d'Honneur de l'aéroport. Mieux, c'est le Colonel Malick Cissé, chambellan de Wade, qui l'a accueilli avec tous les égards », conclut notre interlocuteur. Seulement Me Wade, en excellent stratège, a un autre arc à son cou. En effet, l'alternative à l'option Idrissa Seck est le président du Sénat, Pape Diop. Ce dernier dont un bon nombre de sénégalais ignorent encore les véritables relations qu'il entretient aussi bien avec Aboulaye Wade qu'Idrissa Seck, est un levier sur lequel, le président de la République peut s'appuyer pour aboutir aux ambitions qu'il s'est fixé pour son fils. En attendant les stratégies des autres prétendants libéraux, et des leaders de l'opposition