Pour amener le président de la République, Me Abdoulaye Wade, à réformer le système électoral de manière à garantir des élections libres et transparentes, les opposants Moustapha Niasse, Abdoulaye Bathily, Ousmane Tanor Dieng, Amath Dansokho, Idrissa Seck, Madior Diouf travaillent présentement sur un plan d’actions. Leurs plénipotentiaires étaient en réunion hier, lundi 9 avril, pour proposer un projet de plan d’actions qui sera soumis le jeudi prochain aux leaders de l’opposition. Ces derniers ont opté pour un « boycott actif » en menant des actions de sensibilisation en direction des populations pour les persuader de la nécessité de s’abstenir de voter tant que les conditions d’élections libres et transparentes ne seront pas réunies.
Les plénipotentiaires du Collectif des Leaders des partis signataires de la Déclaration du 22 Mars 2007 demandant au Président Wade la réforme du système électoral, étaient en réunion hier, lundi 9 avril, au domicile de Yoro Deh de la Ligue démocratique/Mouvement pour le parti du travail (Ld/Mpt) pour travailler sur un projet de plan d’actions. C’est ce qu’a révélé Ibrahima Sène, membre du Comité Central du Parti de l’indépendance et du travail (Pit), l’un deux.
Les partis signataires de la déclaration du 22 mars qui ont pris la décision de boycotter les élections législatives du 3 juin prochain, travaillent à convaincre les populations de la nécessité d’une réforme du système électoral aux fins de garantir la transparence des scrutins dans notre pays. Ainsi, le projet de plan d’actions proposé par les plénipotentiaires sera soumis aux leaders des partis membres du Collectif après demain, jeudi 12 avril. Les actions qui seront menées avant les élections s’inscriront dans la dynamique de persuader les populations de la nécessité de s’abstenir d’aller voter, tant que le régime en place ne se pliera pas devant la nécessité d’une concertation nationale autour du processus élection. Car pour les opposants, Moustapha Niasse, Abdoulaye Bathily, Ousmane Tanor Dieng, Amath Dansokho, Idrissa Seck, Madior Diouf etc, « notre pays ne peut plus faire l’économie de larges concertations pour déterminer, de façon consensuelle, un calendrier républicain stable et durable, et pour se doter de structures indépendantes pour organiser le processus électoral et pour réguler les médias d ‘Etat, sous le contrôle vigilant des partis politiques et des organisations de la société civile ». Ils sont convaincus que « c’est la seule manière de conforter les acquis démocratiques de notre peuple, qui lui ont permis en 2000 de tenir des élections qui nous ont valu, jusque-là, le respect et l’admiration du monde entier ». Et notre démocratie en tirera profit si on venait à « corriger ce qui s’est passé le 25 Février 2007 le plus rapidement possible, pour effacer à jamais cette tache noire de notre histoire politique moderne ».
Rappelons que les membres du Collectif ont signé la mort de la Commission électorale nationale autonome (Cena) et revendiquent la création d’une Commission électorale nationale indépendante (Ceni)
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