‘La puissante campagne de boycott doit être menée simultanément avec la mobilisation la plus résolue contre la dégradation, sans précédent, des conditions d'existence de toutes les couches laborieuses de la Nation’, suggère le secrétariat permanent du Pit. Pour apporter sa contribution à cette mobilisation contre les élections, Amath Danssokho et ses camarades ont décidé, au cours de leur dernière réunion, de la convocation des conférences des coordinations départementales du Pit-Sénégal. Dans la perspective du boycott, le Pit a marqué son ‘accord total’ avec les initiatives de lutte retenues au niveau de la Coalition alternatives 2007 et du front Siggil Sénégal.
Le secrétariat permanent du Pit se réjouit, d'ailleurs, du grand élan ‘unitaire des forces déterminantes de l'opposition pour rejeter la mascarade électorale du 25 février, pour obliger Abdoulaye Wade à organiser une concertation pour la réforme du système électoral et l'établissement d'un calendrier stable et durable’. Le Pit rappelle que le refus d'une telle concertation est la ‘cause unique’ du boycott actif ‘pour ne pas entériner le coup de force du 25 février 2007 et ne pas tromper le peuple en se faisant complice de la réédition de prétendues élections législatives le 3 juin 2007’.
A propos de l'autre combat contre ‘la dégradation des conditions d'existence’ des Sénégalais, le Pit estime qu'‘il est temps de construire un puissant mouvement contre la flambée vertigineuse des denrées, produits et services de première nécessité consécutive aux dépenses de corruption de Abdoulaye Wade à l'occasion de la préparation et de l'exécution du hold-up électoral’.
Sur un tout autre plan, le secrétariat permanent du Pit s'est indigné du discours ‘dithyrambique, déplacé et illégal’ de la présidente du Conseil constitutionnel à l'occasion de la prestation de serment de Me Wade. ‘Ce discours a couvert de honte la magistrature sénégalaise aux yeux monde entier’, estiment Dansokho et ses camarades. (Voir par ailleurs).
Quant à la sanction contre la notaire Me Nafissatou Diop, le Pit dit condamner cette mesure ‘arbitraire de suspension’ pour 5 ans. ‘Cette mesure témoigne de la volonté du pouvoir de museler le droit à l'expression des citoyens’, affirme le parti d'Amath Dansokho qui ajoute, à cet effet, que ‘tous les Sénégalais sont désormais en sursis et ne doivent pas laisser s'installer cet autoritarisme d'un autre âge’.
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