BP/PS - Tâtonnements dans la gestion du gouvernement : Un pays sous le signe de la pénurie et du déficit

En marge de la réunion hebdomadaire de son Bureau politique, le Pr. Abdoulaye Elimane Kane, porte-parole du Parti socialiste (Ps) a fustigé la gestion du gouvernement de l’alternance. Selon M. Kane, «le pays est gouverné sous le signe de la pénurie, du manque et du déficit». Telle est la position du Parti socialiste, livrée au cours de la réunion de son Bureau politique, hier. Le Pr Abdoulaye Elimane Kane est particulièrement catastrophé par la «mal gouvernance et l’imprévoyance» qui ont atteint, selon lui et ses camarades socialistes, des proportions inouïes. Dans ce réquisitoire contre le régime de l’alternance, le porte-parole des socialistes explique que le pays est mal géré. Avant d’ajouter que «les prix du Gaz Oil et du Super viennent de grimper». «Samuel Sarr (le Directeur général de la Senelec : ndlr) avait promis que les délestages allaient se terminer en 2004», rappelle M. Kane. Tout cela montre, aux yeux des camarades de Ousmane Tanor Dieng, que le régime de Me Wade est aux abois. Les Verts de Colobane ont également opiné du bonnet après la relaxe de Ibrahima Séne, le chargé des Affaires économiques du Parti de l’Indépendance et du Travail (Pit). Le Bp du Ps estime que la vigilance doit être de mise, parce que l’arrestation de Sène et cet «acharnement» sont un des signes manifestes de l’intimidation de l’opposition. Par ailleurs, les socialistes campent sur leur position en ce qui concerne le processus électoral. Ils n’approuvent pas la décision du gouvernement de se confiner à 3 millions au lieu de 4 à 5 millions d’électeurs, puisque la Direction des statistiques fait savoir que le Sénégal compte 12 millions d’habitants. Dans son diagnostic de la situation du monde paysan, le Bp du Ps se désole face à la campagne de commercialisation qui n’est pas achevée, faute de financement. Il dénonce aussi l’existence de nouveaux bons alors que ceux de 2005 ne sont pas encore payés, ainsi que l’absence de semences. Les socialistes sont convaincus que le régime de Wade veut détruire la filière arachidière qui entrave le développement des autres filières.