CAMPAGNE DES SENATORIALES : « Cela ressemble plus à des marchandages qu’à autre chose », selon Robert Sagna

En campagne dans les quelques départements où son parti présente des candidats à ces élections sénatoriales, le Secrétaire général du Bloc des centristes gaïndé (Bcg), Jean-Paul Dias, donne une idée du rythme de cette campagne. « Nous avons commencé à travailler depuis le début du mois d’août. Partout où nous nous sommes présentés, nos candidats et leurs équipes ont agi en allant trouver les conseillers, parce que c’est une campagne de proximité. Ce n’est pas une campagne avec des meetings, des banderoles et des T-shirts, c’est une campagne de proximité. Nous avons commencé depuis le 5 août et là nous terminons. Personnellement, je suis allé assister quelques candidats, dont celui de Kolda où je me trouve actuellement. Je suis à Mampatim, une communauté rurale très importante du département et nous avons beaucoup d’espoir », a déclaré Jean-Paul Dias, Secrétaire général du Bloc des centristes gaïndé (Bcg). Le Rassemblement pour le socialisme et la démocratie/Takku Defaraat Sénégal (Rsd/Tds) est également en lice dans dix départements. Il espère un bon résultat malgré ses moyens limités. Son leader Robert Sagna s’est expliqué sur la campagne. « C’est une ambiance de campagne assez spéciale, avec une population électorale connue et restreinte et c’est plus des contacts au niveau de certains électeurs. On ne sent pas véritablement une ambiance de campagne. Cela s’effectue plus sous la table, en sourdine, par des contacts, mais ce n’est pas des meetings classiques comme pour des élections municipales ou présidentielles. Donc c’est tout à fait particulier. Vous ne le sentez pas, mais les gens sont bien actifs pour se préparer à cette échéance de dimanche », soutient le maire de Ziguinchor. A propos de l’impact du message sur les élus, Robert Sagna précise : « Il faut dire que véritablement il n’y a pas de message particulier. Ce n’est pas comme dans une élection présidentielle ou législative. Cela ressemble plus à des marchandages, à des marchands de tapis qu’à autre chose. C’est des tractations du genre ‘vous votez pour moi, vous votez pour notre candidat’ qu’autre chose. On ne développe pas de thème particulier, c’est plutôt des contacts, des tractations ».

Menace de boycott d’électeurs libéraux

Les libéraux eux font face à des menaces de boycott et de vote-sanction brandies un peu partout, dans plusieurs localités. A Mbacké, le candidat suppléant de la « Coalition Sopi » appelle les présidents des conseils ruraux à surseoir au boycott des sénatoriales. Bada Seck a entamé sa campagne électorale. La menace de boycott brandie par les présidents de conseil rural de Mbacké risque de rester en l’air. Les deux candidats de la « Coalition Sopi » aux élections sénatoriales viennent d’entamer leur campagne électorale. Bada Seck, le candidat suppléant qui était face à la presse, déclare que les localités de Touba Fall et Dalangabou ont été visitées pour sensibiliser les conseillers à voter leur liste. Leur objectif est de sillonner toutes les communautés rurales de Mbacké. Le commissaire politique, son excellence l’ambassadeur Saër Guèye, avait menacé, lors de la mise en place du comité électoral, de sanctionner tous ceux qui seront pris la main dans le sac du boycott. Le suppléant de Moustapha Diop déclare ne pas être inquiété par ces menaces, puisque Bada Seck rappelle que son but est de servir le Parti démocratique sénégalais (Pds) et non de se servir de ce parti. La preuve, selon lui, est qu’il s’est donné corps et âme pour résoudre la crise au Pds en Guinée-Bissau. Il a précisé que le monde rural a le droit de réclamer des postes de responsabilité. Au sud du pays, précisément à Adéane, les conseillers ruraux du Pds menacent aussi de boycotter les élections sénatoriales. Ils exigent plus d’équité dans le partage du gâteau, suite au choix du candidat du département de Ziguinchor pour le poste de sénateur.