La Plateforme des cadres de la GC proclame haut et fort que Juridiquement Wade est légalement candidat pour un autre mandat de 5 ans et qu’électoralement il est déjà vainqueur.
"La Constitution est une question trop sérieuse pour n’être laissée qu’entre les mains des constitutionnalistes". Pour n'avoir pas compris cette maxime, l'opposition se perd dans le jeu des professionnels politiques du droit et rêve de voir la candidature de Wade rejetée par le Conseil Constitutionnel ; tout simplement parce que Wade candidat, ils n'ont aucune chance.
Les Jours pairs, notre "opposition de salon" parle de projet de dévolution monarchique, les jours impairs elle évoque l'irrecevabilité de la candidature du Président Abdoulaye Wade. Elle se bande les yeux dans une commodité médiatique, pour fuir l’affrontement avec un candidat hors de sa mesure tout en diluant la lancinante question de "sa" candidature unique et celle de l’inéluctable implosion du Benno.
Puisque le débat sur le fichier électoral est clos, avec la participation des chancelleries occidentales, le débat sur la dévolution monarchique du pouvoir clos avec les clarifications pertinentes apportées, le débat sur les scandales financiers aujourd’hui pendant devant la justice, la nouvelle trouvaille pour l’os à ronger, dans le but leurrer l'opinion nationale et internationale devant leur incapacité peser sur le cour des événements au Sénégal, est la remise en cause de la légalité de la candidature du Président Wade en 2012.
Le fameux mouvement "Terminus 2012" et ses alliés, constitutionnalistes en mission commandée, comme Pape Demba Sy (chef d'un parti politique de l'opposition) et un autre, proche de l'Afp de Moustapha Niasse, le Pr El Hadj Mbodj, soutiennent que l'esprit de la Constitution disqualifierait le candidat Wade. Mody Gadiaga, juriste chevronné, formateur de plusieurs générations d'étudiants en droit à l'Ucad, Ayant constaté que ses collègues n'ont soulevé jusque-là que l'esprit de la Constitution du 22 janvier 2001, leur a rétorqué avec pertinence dans une brièveté éblouissante : "lorsqu'on évoque l'esprit de la Constitution, c'est que la lettre dit autre chose".
Que dit donc la lettre ? L'article 27 de la Constitution du 22 janvier 2001 dispose : "la durée du mandat du Président de la République est de 5 ans. Le mandat est renouvelable une seule fois. Cette disposition ne peut être révisée que par une loi référendaire ou constitutionnelle".
Lorsque cette nouvelle Constitution a été adoptée par voie référendaire, Abdoulaye Wade était déjà élu pour un septennat qui a commencé depuis le 19 mars 2000 pour finir en 2007. Il a donc été élu sous l'empire de l'ancienne Constitution celle de 1963, nous étions dans la II ème République.
La nouvelle constitution de 2001, et donc la III ème République, dans les mesures transitoires entre les deux Constitutions, a bien précisé, en vertu de la non rétroactivité et du principe général selon lequel "la loi ne dispose que pour l'avenir".et en son article 104 alinéa 1 «le Président de la République en fonction poursuit son mandat jusqu à son terme ».
Ainsi donc, le Président Wade peut terminer son mandat de 7 ans avant d’être contraint par la nouvelle constitution à s’arrêter à deux mandats de 5 ans.
Ce fut le même cas lorsqu'en France, on est passé du septennat au quinquennat. Chirac aurait pu se présenter pour un deuxième quinquennat après douze ans d'exercice (un mandat de 7 ans et un autre de 5 ans).
La candidature de WADE, qui est électoralement soutenable, politiquement souhaitable et juridiquement recevable ne saurait être liée à des déclarations d’intention antérieures circonstancielles et conjoncturelles.
La Plateforme invite enfin cette opposition moribonde et parasitaire, sans projet politique autre que le nihilisme systématique, la critique facile et irresponsable, ainsi que sa périphérie de constitutionalistes, qui se masquent derrière l’esprit des textes alors qu’à l’université ils en enseignent la lettre, à venir participer à l’effort national pour aider les populations victimes des inondations.
Pour la Plateforme des cadres de la Génération du Concret
Abdoul Latif Aidara
COORDONATEUR DE LA PCGC
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