Abdoulaye Der est ce suppléant sur la liste départementale de la Coaltion Sopi 2007, qui s'est fait remarquer en appelant les Sénégalais à élire Me Abdoulaye Wade à vie. Et à le maintenir au pouvoir pour cent ans encore. Ce sont là les bizarreries sorties hier à Thiaroye gare, lors du premier meeting de la Coalition Sopi 2007.
La Coalition Sopi 2007 était hier dans le département de Pikine. Conduite par le député et premier magistrat de la ville de Pikine, Daour Niang Ndiaye, qui avait à ses côtés le maire de Mbao, Mamadou Seck, et le directeur de l'Agence sénégalaise d'électrification rurale, M. Alioune Niang. Faire en sorte que grâce à leurs suffrages, les souteneurs du président Abdoulaye Wade soient majoritaires à l'hémicycle de la place Soweto. Avec le semblant de réconciliation noté entre quelques responsables qui se sont toujours combattus, la Coalition peut sans doute, et avec le boycott de cette frange significative de l'opposition, espérer rafler la mise. Mais lors de ce meeting qui s'est tenu à Thiaroye gare, où l'opposition entre le maire et Abdoulaye Der, un jeune entrepreneur, a crevé les yeux de toute l'assistance. D'ailleurs, chacun y est allé à sa façon, et si le maire de Thiaroye, Amadou Mactar Mboup, ci-devant nommé président de la fédération, a lancé un appel à l'unité et à la cohésion du parti, Abdoulaye Der, par contre, en vrai tocard politique, a étonné plus d'un. Ses sorties jugées maladroites ont laissé perplexe l'assistance. "Je n'ai jamais causé de tort à quelqu'un, mieux je ne me soucie que de Me Abdoulaye Wade, qu'il faut élire à vie, et porter le Pds au pouvoir pour cent ans. C'est ce à quoi je travaille chaque jour", a-t-il lancé. Etonnante sortie. Certaines personnes qui ont préféré garder l'anonymat se sont interrogées sur le pourquoi du choix porté sur ce « second couteau dont la suffisance et la nullité ne sont plus à démontrer ». Envoyer des gens de cet acabit à l'Assemblée nationale, disent-elles, dégraderait la qualité et la confiance que des mandants peuvent en avoir. Pour l'heure, l'engouement et la ferveur ne sont pas au rendez-vous, six jours après le démarrage de la campagne pour les législatives du trois juin. Du pain sur la planche pour les responsables politiques du département, qui doivent driver des seconds couteaux, dont l'expertise et la pertinence du discours sont encore à prouver.
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