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Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Politique

Coalitions contre-nature :Quels programmes pour les Sénégalais ?

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Coalitions contre-nature :Quels programmes pour les Sénégalais ?
À vingt-quatre heures de la clôture des candidatures aux prochaines élections législatives, les prétendants au prochain Parlement semblent plus intéressés par leurs fauteuils, que par le bien-être des populations ; tant les alliances contre-nature hypothèquent toute proposition de programme sérieux aux Sénégalais,  qui feront les "rois".
Le Sénégal semble encore loin de ce qui est requis pour solliciter le suffrage des électeurs : des propositions de programme, ficelés objectivement à temps et largement diffusés dans les populations. Et ce n'est pas encore demainla veille de la confrontation des idées. C'est plutôt le choix de personnes, qui sera à nouveau « imposé » aux Sénégalais. Car si l'ancien ministre, Modou Diagne Fada, rêve de contraindre à la co-habitation Me Wade, pour lequel, bizarrement, il va voter pour la prochaine élection présidentielle, bien de ses nouveaux alliés n'entendent pas faire réélire l'actuel locataire du palais de l'avenue Léopold Sédar Senghor. Parmi eux : Mor Dieng et les cadres « révoltés » de l'Alliance des forces de progrès. Parmi eux également : Ndiaga Fall, un universitaire par ailleurs responsable d'une association dénommée « Solidarité active ». Du coup, si M. Diagne et ses partenaires dans leur coalition « War-wi », que sont Me Masokhna Kane et Moustapha Diop Djamil, peuvent s'entendre parce que proches de Me Wade, une fois rétablis et mieux considérés par celui-ci, c'est leur structure mise sur pied pour les législatives qui se fissurerait ; en deux blocs au moins. Le groupe « libéral démocratique » du parti au pouvoir ne s'est-il pas disloqué, en dépit de la parenté idéologique ? En tout cas, pour l'heure, le présent souci de « Waar-wi » reste d'affirmer sa volonté d'être majoritaire à la prochaine législature. C'est l'omerta sur ce que ses animateurs y feront. « Entrons d'abord, nous verrons après », se seraient-ils comme dit ! Mais, il n'y a pas que Modou Diagne Fada et Cie à ne pas décliner un programme aux Sénégalais. L'alliance entre Ousmane Tanor Dieng, Premier secrétaire du Parti socialiste, Abdoulaye Bathily, secrétaire général de la Ligue démocratique, et d'autres partis venus pour l'essentiel du G10, pose également un problème. Les uns et les autres battront-ils campagne sur la base du programme conçu par la Coalition populaire pour l'alternative, version complète ? Le cas échéant, que feront Moustapha Niasse, le leader de l'Alliance des forces de progrès, Amath Dansokho, chef de file du Parti pour l'indépendance et le travail et Madior Diouf du Rassemblement national démocratique qui ont largement participé à la réflexion et à la rédaction des « onze engagements et soixante dix-sept propositions » de la Cpa originelle ? Une frange de cette (défunte ?) entité peut-elle s'approprier une œuvre collective, sans coup férir ? Et que se passera-t-il, si l'ancien Premier ministre, Idrissa Seck, constituait avec M. Bathily et M. Dieng la coalition « Diamou Sénégal » ? Est-ce le programme de la Cpa qui servira de référence ou est-ce celui de la Coalition alternance 2000, qui avait fédéré les leaders de l'opposition autour de Me Wade, qui sera exhumé et proposé aux Sénégalais ? Il s'y ajoute que l'ancien Premier ministre avait, après s'être autoproclamé libéral de Droite, « maudit » la Gauche , dont se réclament encore Abdoulaye Bathily et Ousmane Tanor Dieng… Le « camp présidentiel » ne propose mieux que des individualités. Sur quoi peut-il s'entendre à part « réélire Me Wade ».Un vrai melting-pot dans lequel se côtoient transhumants venus des prairies socialistes, d'anciens marxistes, des libéraux et même un parti « régulateur » : le parti de la vérité pour le développement de Serigne Modou Kara Mbacké. Probablement que la classe politique sénégalaise trouvera l'alchimie pour transcender les barrières idéologiques. Or, les programmes politiques ont jusque-là eu des connotations idéologiques. Les prochaines élections étant prévues dans moins de deux mois, ce sont les Sénégalais qui risquent d'être invités à ne pas voter sur la base de programmes politiques ; mais sur la base de la subjectivité. Or, la loi du « tel me plaît » peut-elle faire émerger un pays ou encore asseoir une conscience nationale ?


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