La décision prise ce vendredi lors du conseil des ministres annonçant des projets de décret de dissolution de dix conseils locaux, survient après des mesures similaires touchant les conseils régionale de Dakar et municipal de Bambey, il y a quelques jours. Pour Dakar, Me Wade a voulu ainsi trancher entre les élus de la majorité au pouvoir dirigé par le Parti démocratique sénégalais (le Pds) qui se crêpaient le chignon pour le poste de président. A Bambey, c’est le maire de Rewmi, du parti dissident du Pds, Pape Diouf qui est passé à la trappe, à la suite des critiques musclées que lui a adressées sa rivale libérale Aïda Mbodj.
Quelques années plus tôt, au plus fort de la tempête contre Idrissa Seck, c’était le conseil régional de Diourbel présidé par Oumar Sarr de Rewmi d’être dissout pour être remplacé par une délégation spécial.
Wade est ainsi résolu à mener la vie dure à l’opposition très critique envers son pouvoir ces dernières semaines. Notamment le leader du PIT (Parti de l’indépendance et du travail) et maire de Kédougou, une ville figurant au nombre des municipalités dissoutes. Il en est de même de Thiès, dont le maire est le président de Rewmi, Idrissa Seck.
En fait, pour faire bonne mesure, le chef de l’Etat a greffé dans sa liste de dissolution des municipalités et conseil ruraux contrôlés par son parti mais confronté à des querelles solubles autrement que par la table rase et le renvoi dos-à-dos des belligérants libéraux.
La mesure de Wade paraît une estocade portée à l’opposition déjà très secouée après que la majorité libérale parlementaire a voté la loi de report des élections locales en mars 2009 - alors qu’elles étaient prévues pour mi-mai 2008 – ainsi que la prorogation du mandat des élus locaux.
Ce qui surprend cependant, c’est l’extension des dissolutions aux conseils présidés par Rewmi, alors des retrouvailles en vue entre Idrissa Seck et Me Wade sont évoquées et même confirmées par des proches du président de la République.
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