Une fois de plus, l’ancien ministre de l’habitat et de la construction risque de faire les frais du « mortal combat » entre Idrissa Seck et ses ex-camarades libéraux. Car, selon des sources proches de la direction du Pds, le nom de Salif Bâ qui était pressenti sur la liste de la coalition Sopi à Kaolack, pourrait purement et simplement être rayée. « Parce que son investiture alors qu’il a maille à partir avec la justice, risque de se retourner contre le parti », expliquent nos sources. Lesquelles, font échos de la volonté de certains « irréductibles » du Pds d’écarter Idrissa Seck « qui est sous inculpation » de la présidentielle. « En clair, si Salif Bâ qui est en liberté provisoire est candidat à la députation, rien ne pourra empêcher Idrissa Seck poursuivi dans le même dossier des chantiers de Thiès de briguer la magistrature suprême », argumentent des sources proches de la direction du parti de Wade. Toutefois, selon un avocat qui a requis l’anonymat rien ne peut empêcher la candidature de Idrissa Seck à la présidentielle de février prochain. « Car l’inculpation n’est pas l’accusation et il n’y a pas encore de condamnation du maire de Thiès par un tribunal », poursuit la robe noire. Qui rappelle que l’ancien Premier ministre bénéficie toujours de la présomption d’innocence et qu’il jouit encore de ses droits civils et politiques. Pour conforter son argumentaire, l’avocat cite l’exemple de la France où l’inculpation signifie simplement « mise en examen ». Du côté des partisans de l’édile de la capitale du rail, on affirme que rien ne peut s’opposer à la candidature de Idrissa Seck à la présidentielle. Selon Ousmane Thiongane de la cellule de communication de l’ancien Premier ministre, seul le Conseil constitutionnel est habilité à accepter ou à rejeter une candidature à la présidentielle.
Politique
Comment investir Salif Bâ et recaler Idy à la présidentielle ? Le dilemme des durs du Pds
Face à Salif Bâ, les durs du Pds sont confrontés à un véritable dilemme. Car son investiture sur les listes électorales pour les législatives leur ôterait tout argument pour interdire la candidature de l’ancien Premier ministre à la présidentielle. Du coup, le parti de Wade s’apprête une nouvelle fois à sacrifier l’agneau Salif Bâ sur l’autel de sa lutte féroce contre Idrissa Seck.
0 Commentaires
Participer à la Discussion