Dans un communiqué de presse reçu à notre rédaction, le Mouvement Tekki rejette toute idée d’organiser des sénatoriales, surtout que le corps électoral appelé à faire le choix des sénateurs, est à ses yeux « illégitime ». C’est pourquoi les camarades de Mamadou Diallo demandent, « à défaut de surseoir à l’installation du Sénat, de ne l’envisager qu’après le renouvellement du mandat des conseillers municipaux, ruraux et régionaux en 2008 ». Car pour le Mouvement Tekki le mandat du corps électoral a expiré depuis deux mois.
« Le corps électoral pour les sénatoriales est composé dans son écrasante majorité de conseiller municipaux, ruraux, régionaux dont le mandat conféré par le peuple a expiré depuis mai 2007 et a été prorogé par des députés dont le mandat avait été prolongé », lit-on dans le communiqué de presse, avant de renchérir : « le Sénat institué le 31 janvier 2007, par un vote, des députés sortants après une double prorogation de leur mandat, aura un corps électoral dont la légitimité est contestable ».
Mais pour les camarades de Mamadou Diallo et de Me Ndèye Fatou Touré député à l’Assemblée nationale les autorités peuvent se rectifier en mettant à profit la période d’ici les élections locales pour « corriger le mode d’élection des membres du Sénat et rénover le code électoral pour le rendre plus crédible aux yeux des citoyens ».
Les camarades de Mamadou Diallo soutiennent que le mode de désignation des membres du Sénat heurte la conscience citoyenne, puisqu’il donne la possibilité au président de la République de nommer 65 sénateurs sur les 100 que comptera le Senat.
Pour le Mouvement Tekki le contexte social, économique et politique est un argument de taille pour justifier l’inopportunité de cette chambre. Rappelons que le dépôt des listes de candidatures par les partis ou les coalitions pour l’élection des sénateurs, est prévu, selon le ministère de l’Intérieur, pour ce 24 juillet. Et les élections elles, seront tenues le 19 août prochain.
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