Hier, au domicile du leader du Pit, Amath Dansokho, les membres de la Coalition pour l’alternative (Cpa) se sont réunis pour échanger sur l’attitude à adopter face aux différentes convocations servies à Dansokho. Selon Madior Diouf, secrétaire général du Rnd, le porte-parole du jour, la conférence des leaders, après avoir échangé sur les convocations d’Amath Dansokho par la Justice, a notamment regretté que ces interpellations intempestives soient à l’origine du report, par Amath Dansokho, de son rendez-vous médical prévu pour ce 13 avril. «En raison de ces convocations successives, Amath Dansokho a reporté son rendez-vous. Or, il y a plus d’une semaine, tout le monde savait qu’Amath Dansokho avait un rendez-vous médical pour le 13. Et la Justice le sachant devrait, par conséquent, attendre qu’il revienne pour décider d’une autre convocation. Ce qu’il n’a pas jugé bon de faire», explique Madior Diouf.
La conférence des leaders de l’opposition a décidé de donner son accord pour que Amath Dansokho aille répondre à la Justice. Mais, en complément à cette décision, l’opposition a décidé de se mobiliser massivement le 18 avril prochain autour du leader du Pit, comme ce fut le cas lors du procès d’Ibrahima Sène.
Et le motif de cette mobilisation, justifie Madior Diouf, n’est rien d’autre que de faire savoir à l’opinion que «l’opposition a le devoir de se battre pour exister, pour que ses membres s’expriment librement, conformément aux lois et règlements, sans être convoqués devant la Justice». Mais aussi, pour que «la politique qui manipule la Justice ou que la Justice elle-même, voit la détermination de l’opposition à exister légalement sans être inquiétée». Ce qui a motivé cette attitude de la Cpa s’explique, selon M. Diouf, par le fait que «le tribunal correctionnel est une institution, alors que la Dic n’est pas faite pour juger ou surveiller le vocabulaire des politiques».
Cette rencontre d’hier a permis aux leaders politiques de l’opposition de décider de la réalisation d’un document par les plénipotentiaires de la Cpa. Ce document va définir les activités et les dates, les modalités pratiques de mise en œuvre d’un nouveau plan d’action de l’opposition. Il s’agira donc pour eux, après élaboration de ce plan d’action, de faire des descentes dans les régions du pays, afin de mieux vulgariser leur vision à travers des circulaires, mais aussi et surtout faire une déclaration sur l’état de la nation. Une manière, pour ceux-ci, d’édifier et d’impliquer les populations à la base, les Sénégalais de l’intérieur et de l’extérieur, à la marche du Sénégal de demain.
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