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Politique

CRISE FINANCIERE INTERNATIONALE : Tanor salue la justesse de la vision de Senghor

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CRISE FINANCIERE INTERNATIONALE : Tanor salue la justesse de la vision de Senghor

Le Secrétaire général du Parti socialiste (Ps), Ousmane Tanor Dieng, a profité hier, de la tribune de la réunion du Comité Afrique de l’Internationale sociale qui se tient à Dakar (du 19 et 20 juin) pour rendre un hommage appuyé à Léopold Sédar Senghor dont il salue la justesse de la vision qui secoue aujourd’hui le monde.

Le Président du comité Afrique de l’Internationale socialiste, par ailleurs Vice Président de l’Internationale Socialiste, a aussi parlé de l’une des plus grandes faiblesses de la démocratie sur le continent africain qui demeure l’instabilité normative, « avec une frénésie sans précédent dans la manipulation politicienne des normes d’accession et de dévolution du pouvoir, dans la perversion des référents démocratiques sans compter la tentation monarchique et la résurgence des coups de force militaires ».

« Il faut avoir le cran de le reconnaître : Léopold Sédar SENGHOR a eu raison sur notre époque puisqu’il a fallu l’onde de choc de la crise du marché immobilier américain pour démontrer la vulnérabilité du monde libéral et la fragilité de toutes ses prétendues valeurs ». Il a, dit-il, voulu, en lui rendant hommage devant ses camarades socialistes d’Afrique, « mettre en exergue la justesse de son combat et la pertinence de ses analyses d’une actualité frappante à la lumière de la crise financière internationale qui secoue en ce moment les bases du système libéral. En effet, à force d’avoir oublié l’implacable déterminisme des valeurs humaines dans sa folle course pour le profit, le monde libéral a fini par s’écrouler comme un château de cartes, entraînant l’humanité dans une impasse absolue ».

Pour le secrétaire général du Ps, les « images qui nous viennent du monde entier suscitent craintes et angoisse : crises financières récurrentes, faillite du système bancaire, récession de l’économie mondiale, multiplication des fermetures d’entreprises, pertes massives d’emplois, exacerbation des inégalités nationales et internationales, croissance de la pauvreté, peuples ballotés entre résignation et stratégies de survie ». C’est pourquoi il croit dur comme fer que dans cette séquence inédite que traverse l’humanité, « l’erreur serait d’abdiquer en appréhendant la crise comme une fatalité imparable. Au contraire, s’il y a un enseignement à en tirer, c’est qu’elle offre à la politique une nouvelle chance de renouer, j’allais dire, de se réconcilier avec l’humain et de consacrer un système fondé sur les valeurs humaines ». La responsabilité historique du Ps…

Par ces moments de doute et de crainte pour les peuples, il devient urgent, dit-il, de chercher de nouveaux leviers pour hisser la politique à hauteur des espérances de l’homme. « Je reste persuadé, que c’est la responsabilité historique des socialistes, de reprendre le mouvement en marchant, pour convaincre définitivement de la légitimité d’un combat, fondé sur notre foi en la personne humaine et sur les valeurs affirmées de progrès, de justice sociale et de solidarité », confie le numéro un socialiste.

Dans le fond, souligne Ousmane Tanor Dieng, cette crise financière internationale « nous place devant l’impératif d’un changement d’ère et devant l’impératif d’inaugurer le nouvel âge de l’humanité, en assumant l’audace d’un regard neuf sur le monde ». et d’ajouter : « A partir de là, il sera possible de bâtir un partenariat fécond, irrigué par nos convictions communes, ouvert d’emboîtements entre les différentes régions, et orienté vers une coopération d’inclusion sociale où l’action politique sera au service du progrès humain ».

Le numéro un des « socialistes » a fait l’amer constat que sur notre continent, la démocratie est confrontée à une crise formelle qui affecte principalement les normes démocratiques. « En effet, une des plus grandes faiblesses de la démocratie sur le continent africain reste encore l’instabilité normative, avec une frénésie sans précédent dans la manipulation politicienne des normes d’accession et de dévolution du pouvoir, dans la perversion des référents démocratiques sans compter la tentation monarchique et la résurgence des coups de force militaires », déclare-t-il.

Cette régression tragique du processus démocratique, fait-il remarquer, se retrouve également dans une crise fonctionnelle de la démocratie qu’illustre parfaitement la panne des processus électoraux, malgré l’institution de structures chargées de pallier les carences des gouvernements dans la gestion des opérations électorales. « La situation est si grave que les élections, considérées comme une voie privilégiée de résolution des crises et d’expression du pluralisme, se voient attribuer, aujourd’hui et par un curieux paradoxe, la responsabilité des tensions et voire des ruptures de consensus qui affectent la vie politique en Afrique et la stabilité de nos Etats », affirme Ousmane Tanor Dieng. Il y a même urgence, selon lui, à renouer avec les valeurs universelles de la démocratie par des mécanismes qui permettent de bâtir un consensus irréversible autour des invariants démocratiques.

Le modèle des Assises nationales

Dans notre pays, dit-il, ce mouvement est en marche depuis juin 2008 à travers les Assises Nationales. Leur expérience inédite a été un franc succès en ce qu’elles ont permis d’aboutir à des conclusions consensuelles, touchant tous les secteurs de la vie nationale. « Je suis persuadé que si nous parvenons à les mettre en œuvre, par la dynamique et la volonté conjuguées de toute la Nation sénégalaise, nous ouvrirons à notre pays une ère nouvelle en matière de gouvernance, de démocratie et de stratégies de développement », confie le premier des socialistes.

Pour lui, les Assises Nationales ont également permis de renouer avec une tradition de dialogue consolidée et renforcée par mon autre illustre prédécesseur à la tête du Parti socialiste du Sénégal et du Comité Afrique de l’Internationale Socialiste, le Président Abdou DIOUF. Ce dernier, dit-il, s’est toujours illustré par une constante disponibilité au dialogue. Après avoir rendu un hommage appuyé à Amadou Makhtar Mbow, le Secrétaire général du Ps a réaffirmé la disponibilité du Parti socialiste à travailler à l’élargissement du cadre à toutes les forces politiques et sociales et à l’engager dans une jonction salutaire avec le mouvement populaire, afin de créer les conditions de l’inéluctable défaite du camp adverse dès la prochaine échéance électorale.



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