NETTALI - La déclaration de politique générale du Premier ministre a été marquée par un incident. L’Imam Mbaye Niang qui déclarant s’appuyer sur les livraisons de la presse au lendemain de la formation du gouvernement faisant cas de Cv douteux présentés par certains ministres ou sur la moralité douteuse d’autres, voulait avoir des clarifications à ce sujet auprès du Premier ministre.
Mal lui en a pris. Dans un premier temps, c’est le Premier ministre qui sortira de ses gonds pour lui asséner que l’exécutif respecte les députés, donc ces derniers doivent à leur tour respecter les membres du gouvernement et s’abstenir de remettre en cause leur moralité. Une réponse qui ne donnera pas satisfaction à l’Imam Mbaye Niang compte tenu surtout du ton employé par le Premier ministre. L’Imam Mbaye Niang profitant de son second temps de parole reviendra à la charge pour préciser au Premier ministre que tel n’était pas ses propos, seulement cette question ayant été étalée dans la presse, il était de son devoir comme cela se fait souvent dans les Assemblées nationales qui existent dans tout pays démocratique d’interpeller le chef du gouvernement. Comme si cela ne suffisait pas, le président du Groupe parlementaire Libéral démocratique va à son tour entrer dans la danse. Jetant de l’huile sur le feu, Doudou Wade va s’en prendre vivement à son collègue député, coupable à ses yeux de douter de l’honorabilité de certains membres du gouvernement. Pourtant le Premier ministre qui a repris la parole par la suite, reviendra à de meilleurs sentiments, après avoir saisi le sens de la question de l’Imam Mbaye Niang, en lui indiquant qu’en sa qualité de chef du gouvernement, il ne pouvait se permettre de répondre publiquement sur cette question à propos des ministres faisant partie de son équipe. A la fin des débats, l’Imam Mbaye Niang comme l’y autorise le règlement intérieur de l’Assemblée nationale va à nouveau reprendre la parole pour faire une mise au point, estimant que ses propos ont été mal compris par Doudou Wade. Ce qui n’a pas tempéré les ardeurs de ce dernier qui reviendra à la charge pour s’en prendre toujours à son collègue.
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