Contrairement à ce que pensait plus d’un Sénégalais, ce ne sont pas les contestations nées des nominations des membres de commissions de supervision des investitures qui font peur aux responsables libéraux. Même s’ils tentent tant bien que mal de gérer ce dossier. Mais ce qui fait le plus peur au Parti démocratique sénégalais (Pds) c’est le code électoral. Et «surtout l’article L190 de la loi 2006-41 du 11 décembre 2006», confie un responsable libéral. L’article dit que «les conseillers régionaux sont élus pour les 2/5 au scrutin de la liste départementale majoritaire à un tour et pour les 3/5 au scrutin proportionnel régional sur des listes complètes, sans panache ni vote préférentiel…». Ce qui veut dire qu’avec ce système, il peut arriver qu’à la fin du scrutin, les conseillers régionaux chargés d’élire le maire de la ville ne soient pas tous des libéraux. Surtout s’il y a beaucoup de listes et si les scores sont serrés. Car dans ce cas, les conseillers issus des listes proportionnelles peuvent, sur la base d’alliances, élire un maire de l’opposition. Le pot aux roses a été découvert dernièrement par les responsables libéraux. Et depuis lors, la peur s’est installée dans leur camp. Surtout avec l’annonce de la liste commune des partis membres du Front «Siggil Sénégal», qui sera différente de la liste de l’opposition dite parlementaire et de certains candidats individuels. Notre source confie que les responsables libéraux sont en train de voir comment remédier à cette situation le plus rapidement possible. Soit en reportant les Locales pour retoucher l’article, soit en y allant mais après avoir introduit un recours pour modifier l’article.
Ce ne sera plus comme les élections des députés de l’Assemblée nationale, où «sont élus à raison de 90 députés au scrutin majoritaire à un tour dans le ressort du département et de 60 députés au scrutin proportionnel sur une liste nationale».
Interpellé, M. Babacar Gaye, porte-parole du Pds, a démenti formellement ces informations. Il estime que c’est le Pds qui a été à l’origine de ce changement. Et c’était pour qu’il y ait plus de démocratie et qu’il y ait le plus de formations politiques au niveau des instances de décision. Mais le Pds n’a rien à craindre.
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