Samedi 27 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Politique

DIALOGUE POLITIQUE - Wade veut amorcer un nouvel élan : Le gros préalable de la confiance à rétablir

Single Post
DIALOGUE POLITIQUE - Wade veut amorcer un nouvel élan : Le gros préalable de la confiance à rétablir

La relance du dialogue entre les acteurs de la classe politique envisagée par le président de la République à partir de la semaine prochaine devra être articulée autour d’un agenda et d’un cadre acceptables pour l’opposition. Au risque de finir comme initiative mort-née.

Le président de la République reçoit, lundi 24 juillet, les membres du Comité de suivi du Pacte républicain. Au-delà des formalités d’usage de la rencontre, des collaborateurs du chef de l’Etat indiquent que l’occasion sera saisie par Me Abdoulaye Wade pour lancer un «vrai» dialogue politique avec l’opposition. L’objectif présidentiel, maintes fois affirmé mais jamais mis en œuvre en des termes et manières susceptibles de recueillir l’assentiment des opposants, va dans le sens de convaincre la classe politique dans son ensemble à trouver un «consensus démocratique et républicain». Une (autre) initiative de pacification de l’espace politique qui intervient dans un contexte tendu, marqué autant par les pré-contentieux liés au processus électoral qu’à la grève des enseignants de l’Enseignement secondaire. A sept mois des élections générales (présidentielle et parlementaires) de février 2007, à quoi faut-il s’attendre de la part des acteurs politiques ?

Même s’il reconnaît qu’il y a, pour le pouvoir, un impératif de gouverner, et pour l’opposition, un devoir de s’opposer, Abdoulaye Elimane Kane n’en relève pas moins que «la classe politique constate qu’il n’y a pas de dialogue politique à l’heure actuelle». Et il est clair pour le porte-parole du Parti socialiste que la faute en est imputable au régime de Me Wade. Ce qui est incompréhensible pour le porte-parole du Ps, c’est que les appels au dialogue vaguement formulés par le président de la République ont souvent été suivis d’actes contraires au consensus politique. Malgré tout, si M. Kane note que «l’acceptation du principe du dialogue montre la disponibilité du Parti socialiste à débattre sérieusement» des grandes questions nationales - notamment électorales - il reste pour lui indispensable de clarifier les termes des discussions éventuelles avec le chef de l’Etat.

Au Parti de l’indépendance et du travail, on ne dit pas «non» mais Maguette Thiam, un de ses idéologues, rappelle que le dernier appel du président de la République a coïncidé avec le «harcèlement» de dirigeants de l’opposition, leur convocation et leur condamnation devant les tribunaux. «Aujourd’hui, aller à un dialogue politique avec Me Wade exige que cela se fasse sur des bases sérieuses. Les Sénégalais sont là pour juger : aucun dialogue n’est possible sans un environnement propice au dialogue.» Et tout devrait commencer par un «cadre» et un «agenda», selon le Pr Thiam pour qui «la balle est désormais dans le camp du président de la République», étant entendu que désormais tout appel au dialogue est «assorti de conditions convaincantes».

Rétablir la confiance entre les pôles essentiels de la vie politique apparaît comme le préalable essentiel des retrouvailles entre le pouvoir et l’opposition. «Les circonstances sont suffisamment graves, avertit Maguette Thiam, pour que chaque acteur recherche effectivement ce dialogue pour ce qui dépend de lui», étant donné que «le contenu, c’est déjà accepter de discuter mais il doit être déterminé en mettant toutes les questions sur la table». Toutefois, la question centrale va de soi, «c’est le processus électoral» en général et les élections législatives en particulier. Il s’agit pour les Sénégalais de «choisir librement leurs dirigeants au titre de leurs prérogatives fondamentales». Ce qui pose, poursuit Maguette Thiam, «tout le problème de la refonte du fichier électoral, l’éviction des Sénégalais de la diaspora, les mesures discriminatoires contre le monde rural et les remises en cause derrière toutes les proclamations pour utiliser les nouvelles technologies afin de convaincre de la suppression de 14 000 cartes considérées comme floues. Il faut en finir».

Reçu en audience la semaine dernière par le président de la République, Alioune Tine, secrétaire général de la Rencontre africaine de défense des droits de l’Homme (Raddho), avait lancé en décembre 2005 l’idée d’un «pacte républicain», en collaboration avec la Fondation Friedrich Ebert, afin de barrer la route aux «périls» multiformes qui «menacent» la stabilité du Sénégal et de la sous-région. <14>[email protected]



1 Commentaires

  1. Auteur

    Allons Y Molo

    En Octobre, 2010 (18:36 PM)
    --
    Top Banner

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email