L’opposition va déposer aujourd’hui, vendredi 2 mars un recours pour contester la régularité des opérations électorales. C’est suite à une réunion du Front Aar Sénégal que des « preuves du caractère frauduleux du scrutin » ont été étalés. Elles seront renforcées auprès des différents état-majors des candidats de l’opposition. C’est au cours d’une conférence de presse organisée hier, jeudi 1er mars que cela a été décidé.
Les avocats de l’opposition vont déposer aujourd’hui, vendredi 2 mars un recours auprès du Conseil constitutionnel pour contester le résultat de l’élection présidentielle du 25 février dernier. L’annonce a été faite hier, jeudi 1er mars lors d’une conférence presse tenue à la maison du Parti socialiste par les mandataires et directeurs de campagne des partis et coalitions membres du Front Aar Sénégal pour réunir les éléments de preuves pouvant permettre de défendre le dossier devant le Conseil constitutionnel. Cela fait suite à une réunion organisée le même jour par les responsables de l’opposition qui ont dénoncé le « caractère frauduleux » du scrutin présidentiel. Selon la directrice de campagne du Parti socialiste, Me Aïssata Tall Sall, « chaque état major de partis ou coalitions de l’opposition a fait un compilation des faits délictueux et frauduleux qui se sont déroulés pendant les élections. Après avoir recensé toutes les preuves, elles seront livrées aux leaders qui vont en tirer les conséquences politiques et judiciaires ». Elle a indiqué que l’objectif de leur réunion était d’instruire le dossier de la fraude sur l’élection présidentielle. La directrice de campagne du candidat Ousmane Tanor Dieng est d’avis qu’un malaise s’est emparé des vainqueurs et des vaincus au moment de la proclamation des résultats dans la presse et qu’à l’issue duquel des présomptions sont nées et qui les a poussées à rassembler des éléments qui prouvent qu’il y a bel et bien « fraude à grande échelle ». Ces responsables de l’opposition ont pointé du doigt le fichier qui referme selon eux des « pièges et des niches de fraudes, l’encre, l’inscription multiple de citoyens et militants libéraux, le vote massif d’étrangers, entre autres ». Le Front Aar Sénégal a décidé de mener toutes les investigations nécessaires pour desceller la source de ces fraudes et des pièges en vue des prochaines élections sinon, la victoire sera confisquée où les résultats inversés.
Le chargé des élections de la Ligue démocratique/Mouvement pour le parti et le travail (Ld/Mpt), Ousmane Badiane, Me Aïssata Tall Sall et Yankhoba Seydi ont répondu à Me Ousmane Sèye qui a menacé d’attaquer en justice toute personne qui contesterait les élections. « Ils n’ont qu’à mettre leur menace à exécution et apporter des preuves contraires. Ils ont l’habitude ». Par rapport aux avis des observateurs étrangers qui ont estimé que les élections se sont passées normalement et qu’elles ont été claires et transparentes. Ils ont attaqué le rapport des observateurs en soulignant que « c’est une mission classique et traditionnelle et que la procédure utilisée n’est pas bonne ». Ils n’ont, selon Me Aïssata Tall Sall, ces observateurs n’ont vu que des bureaux de vote ouverts, des queues et des gens qui introduisent leur enveloppe dans l’urne. « D’apparence, c’est normal. Là où la fraude se trouve, ils n’y ont pas accès ». La directrice de campagne d’Ousmane Tanor Dieng a convoqué la jurisprudence française (Si la mission d’observation n’a pas commencé en amont, ce n’est pas la peine) de l’Union européenne en la matière qui devrait être le standard.
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