C’est ainsi qu’à Saint-Louis, dans les seuls deux bureaux de vote ouverts, le taux de participation est estimé à 12,41%. Seuls 185 sur 1.488 militaires et paramilitaires inscrits ont voté dans les deux bureaux du collège Abdoulaye Mar Diop de la ville de Saint-Louis, rapporte Sud Fm qui ajoute qu’à Kaolack, le taux de participation vacillerait entre 22 et 32%. A Matam, il serait de 19,37%, selon la même source. Dans la cité du rail, à Thiès, le taux de participation ne serait que de 21,1%. En effet, sur les 2587 militaires et paramilitaires inscrits sur les listes électorales au niveau de la commune, seuls 546 ont voté.
A Sédhiou, sur les 553 militaires et paramilitaires inscrits, ils ne sont que 200, dont 22 par ordre de mission, à se présenter devant les bureaux de vote. Ce qui fait un taux de participation de 37,52%. Oussouye est l’une des rares zones à avoir un taux de participation de 53%. A Dakar, où on attendait encore les résultats issus des bureaux de vote, le taux de participation devrait guère dépasser les 26%, selon des sources militaires. Sur les 4413 inscrits du centre El Hadj Amadou Bibi Ndiaye, 1260 militaires et paramilitaires ont voté sur les 4413 inscrits, a constaté l’Aps à la fin du scrutin à 18 heures. Soit un taux de participation de 28,55% des électeurs inscrits. Les tendances à Dakar qui regroupe la population militaire et paramilitaire la plus importante, sont révélatrices du peu d’engouement créé par les législatives.
Ce faible taux de participation des militaires et paramilitaires à ce vote qui doit désigner les députés qui devront siéger à l’Assemblée nationale pour représenter le peuple durant les cinq prochaines années, suscite nombre de commentaires. Du côté de la hiérarchie militaire, l’on du mal à comprendre ce qui s’est réellement passé pour pousser les militaires et paramilitaires à ne pas se présenter massivement dans les lieux de vote, d’autant plus que toutes dispositions pour une participation massive de leur part, avaient été prises. D’ailleurs, du côté de la police, pas plus tard que la semaine dernière, des rappels avaient été servis à l’ensemble des éléments du corps pour qu’ils remplissent leurs devoirs citoyens. Pour certains, les militaires et paramilitaires qui n’ont pas voté, n’ont fait que suivre le mot d’ordre d’une partie des formations de l’opposition qui prônent le boycott des élections législatives. En fait, d’aucuns soutiennent qu’ils peuvent comprendre l’attitude des policiers qui n’ont pas voté ce week-end, car chez ces derniers, règne une certaine frustration. De nombreux policiers, notamment chez les sulbaternes, se considérent pour des laisser aller par rapport à leurs autres camarades de corps comme les militaires, gendarmes, douaniers qui contrairement à eux bénéficient de certains privilèges comme des indemnités de logement plus substantielles et des salaires bien au-dessus des autres corps. Mais qu’est-ce qui donc peut pousser les militaires, gendarmes et douaniers qui ont non seulement bénéficié d’augmentations des salaires à ne pas se présenter massivement aux urnes ? Cela, les hauts officiers de l’armée ont du mal à se l’expliquer. Joint au téléphone par nettali.com, le Colonel Wardini de la Direction de l’information et des relations publiques des Armées (Dirpa) se félicite de la discipline qui a régné lors du vote "qui s’est déroulé dans le calme et sans aucune contrainte", mais déclare ne pas comprendre. "C’est sûr qu’il y a eu moins d’engouement que lors de la présidentielle mais peut-être que les chasseurs de voix pourront nous expliquer". Et de lâcher : "on attend dimanche prochain pour comprendre".
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