Depuis l’élargissement de l’ex Premier ministre des geôles de Rebeuss, les supputations les plus folles circulent quant au futur directeur de campagne de Me Wade pour les prochaines élections présidentielles et législatives. Outre Idrissa Seck qui reste un candidat sérieux pour occuper ce poste stratégique, d’autres noms circulent, dont deux édiles de grandes villes, c’est-à-dire Fatick et Diourbel ; ainsi que les ministres Oumar Sarr et Assane Diagne. Cinq personnes pour un seul fauteuil, nul doute que la bataille sera rude - voire âpre - pour accéder aux fonds de campagne Avec l’approche des futures élections, certains responsables du Parti démocratique sénégalais commencent à se regarder en chiens de faïence. La pomme de discorde serait le juteux poste de directeur de campagne de Me Abdoulaye Wade, aux futures échéances électorales. En plus de gérer les deniers du parti, le chanceux candidat sera un élément essentiel dans le dispositif de Me Wade, parce qu’il sera un conseiller privilégié. Selon des sources dignes de foi, le secrétaire général des libéraux aurait posé un certain nombre de critères pour postuler à cette station stratégique. Le futur candidat devra posséder un savoir-faire politique indiscutable, qui inspire le respect au sein du pouvoir comme de l’opposition. De même il devra être quelqu’un de très courageux et de politiquement engagé, connu et craint de l’opposition, de par ses idées et son background ; également quelqu’un pouvant contenir les assauts de ces derniers à défaut de les terroriser, jouissant d’une réelle popularité et ayant de bons rapports avec toutes les familles religieuses (musulmanes et chrétiennes). En outre, le futur candidat devra être un ami de la jeunesse, avoir une parfaite maîtrise du français et du wolof, avoir une grande expérience professionnelle et politique, doublée d’une connaissance approfondie des grands projets du chef de l’Etat. Face au profil dégagé, cinq candidats sortent du lot. Il s’agit de l’ex fils putatif de Wade sorti récemment de prison pour les motifs que les Sénégalais connaissent (Idy) ; et de l’actuel Premier ministre et maire de Fatick, Macky Sall. Ce dernier, bien que jouissant de la confiance actuelle (momentanée ?) du président de la République, ne dispose pas d’une grande base politique qui ferait de lui le vainqueur sûr et certain de sa localité. Son fief, Fatick, est fortement secoué par des tendances, aussi bien dans sa formation que chez les opposants. A côté de Macky, le nom de Aminata Tall, édile de la ville de Diourbel, est avancé. La toute nouvelle ministre d’Etat auprès du président de la République, est bien introduite dans le milieu religieux. Elle est au Pds la seule personne ayant ses entrées dans toutes les confréries. Ses relations avec le clergé sont également au beau fixe. Son cursus aussi pourrait lui être d’un grand apport. Mais, ce qui pourrait la bloquer dans sa course vers ce poste, ce sont ses difficultés à unir sa base. Viennent ensuite Assane Diagne et Oumar Sarr, respectivement : ministre de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire ; et ministre de l’Habitat et de la Construction, qui sont également susceptibles d’occuper ce poste. Ces derniers, même s’ils sont bien installés dans leurs bases, sont handicapés par leurs passés respectifs de socialiste et de trotskiste. Mais, comme Wade est insaisissable, le choix de son futur directeur de campagne restera jusqu’au bout plus qu’aléatoire.
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