EN CONFÉRENCE A NEW YORK : Ousmane Tanor Dieng plaide l’implication de la Diaspora

Le Secrétaire général du Ps décline une nouvelle « offre politique » à l’endroit des Sénégalais de l’extérieur. Ousmane Tanor Dieng a plaidé, à New York, l’implication de la Diaspora dans la gestion des affaires de l’Etat. En conférence publique à New-York, sur le thème : « Le rôle et la place de la Diaspora sénégalaise dans la nouvelle offre politique, le patron du Ps a dessiné une nouvelle ère pour le Sénégal. Pour lui, ce temps doit démarrer par la prise en compte des opinions des Sénégalais de l’extérieur dans la conduite des affaires du pays. Le leader du Ps plaide pour une participation de la Diaspora « à la vie nationale par une présence dans les instances de décision ».

Le socialiste en chef juge également nécessaire d’impliquer les Sénégalais de l’extérieur dans les politiques de coopération décentralisée. Il souhaite le renforcement du rôle de la Diaspora dans un Conseil supérieur des Sénégalais de l’extérieur. Toutefois, il estime que ce conseil doit être « démocratique et représentant les émigrés dans leur diversité et la spécificité des pays d’accueil ». Il réfute l’entité installée récemment par le président de la République qui, selon lui, est « à la solde du pouvoir ».

Pour M. Dieng, un tel choix serait une occasion pour « rendre justice » à la Diaspora et prendre des mesures significatives pour l’utilisation optimale de leurs compétences. « Il ne s’agit pas seulement de les associer dans l’élaboration et la mise en place de toute politique en faveur ou à l’endroit des émigrés, mais de les impliquer dans la conduite des affaires du pays », a-t-il déclaré. Le leader du Ps souhaite la mise en place de « mécanismes qui permettent aux Sénégalais de l’extérieur de donner leur avis sur les politiques économiques, sociales et culturelles ».

 Il demande également au gouvernement du Sénégal d’assurer « une gestion ordonnée des flux financiers générés par la migration en vue de les transformer en une opportunité et un potentiel économique pour le pays ». « Si nous prenons en compte, ne serait-ce que les transferts d’argent venant de ces Sénégalais, si nous considérons l’impact mais aussi l’importance de ces flux financiers, il ne serait que temps pour définir une politique intégrant l’utilisation optimale de leurs ressources. Les transferts des rémunérations des émigrés vers le Sénégal représentent des flux financiers importants, souvent supérieurs aux Investissements directs étrangers ou à l’Aide publique au développement », souligne le chef des socialistes sénégalais.