Etats-Unis d'Afrique : ''les chefs d'Etat semblent plus avancés sur la question que les ministres'', selon Wade

Dakar, 10 jan (APS) - Les chefs d'Etat africains donnent l'impression d'être ''plus avancés'' que leurs ministres sur la question des Etats-Unis d'Afrique, a déclaré, mercredi à Dakar, le président de la République, maître Abdoulaye Wade.

Parlant d'un document intitulé : ''Un gouvernement continental pour l'Afrique'', soumis aux chefs d'Etats africains au cours du dernier sommet de l'Union africaine à Banjul, le président Wade a commenté : ''malheureusement, au moment de le programmer jour le sommet de janvier, il a été examiné par les ministre qui l'ont un peu vidé'' de sa substance.

Sous ce rapport, se pose problème le problème de savoir ''dans quelle mesure des ministres ont le droit de modifier'' une décision des chefs d'Etat, a indiqué le chef de l'Etat qui s'exprimait au cours de la cérémonie officielle de rentrée des cours et tribunaux.

Le discours d'usage de la manifestation, qui marque le début de l'année judiciaire, a été prononcé par Alioune Ndiaye, conseiller à la Cour d'appel de Dakar, sur le thème : ''Le droit, facteur d'intégration économique et politique en Afrique''.

''On peut penser que des ministres, plus jeunes'' que les chefs d'Etat, ''seraient en avance sur cette question, mais c'est le contraire qui s'est produit'', a poursuivi le président Wade qui, sur cette question, a fait part de son ''optimisme'' fondé sur ses 50 ans d'expérience.

Ce capital expérience ''m'a conduit à être malgré tout optimiste'' sur la question de l'intégration africaine, ''puisque après tout'' cette question n'a été réellement abordée qu'à partir de 1965, a-t-il indiqué.

''Nous avons déjà réalisé des pas extrêmement importants'', a-t-il estimé, assurant que l'Union africaine n'a besoin que ''d'un effort de plus pour passer au stade des Etats-Unis d'Afrique''.

''Je suis convaincu qu'un jour viendra où nos petits égoïsmes nationaux'' feront place, sous une forme à définir, aux Etats-Unis d'Afrique, dans un continent qui sera délivré de ''la tyrannie de la guerre et de la faim'', a affirmé le chef de l'Etat sénégalais.

BK/CTN