Depuis quelques semaines, la presse a annoncé en grandes pompes d'éventuelles retrouvailles entre Me Abdoulaye Wade et son ex-fils putatif Idrissa Seck pour les prochaines élections présidentielles. Des négociations entre les deux hommes avaient eu lieu lors du dernier séjour du secrétaire général du parti démocratique sénégalais en Suisse. Aujourd'hui des sources dignes de foi et très proches de la présidence, laissent entendre que cette stratégie de communication a été bien mûrie par le locataire du palais de l'avenue Léopold Sédar Senghor, qui a distillé les informations par l'intermédiaire de sa Task force.
Les retrouvailles entre Me Wade et son ex-Premier ministre Idrissa Seck, intox ou réalité ? En tout état de cause, la question se pose avec acuité. Selon nos sources logées au palais de l'avenue Léopold Senghor, Me Abdoulaye Wade, par l'intermédiaire de Assane Bâ a été chargé de distiller des informations sur d'éventuelles retrouvailles entre le maire de Thiès et son ex-père spirituel, Me Wade. Ce dernier, en véritable bête politique, aurait lancé ce ballon de sonde pour trois principales raisons. D'abord, à travers cette vaste « rumeur », le secrétaire général national du Pds voudrait avoir le cœur net sur les hommes qui lui seraient encore fidèles, surtout ceux qui gravitent autour de lui. Seulement, les tentatives de joindre Assane Bâ pour confirmer confirmer ou infirmer l'inforation ont été vaines. Néamoins, n'oublions pas qu'à force d'affirmer urbi et orbi que si le Pds était une société, il serait l'actionnaire majoritaire, Idrissa Seck avait fini d'installer la zizanie et le doute au sein des libéraux. Souleymane Ndéné Ndiaye, qui soutenait dans les colonnes d'un quotidien qu'il n'était pas « contre un retour de l'ex-fils putatif de Wade aux commandes », n'est-il pas tombé dans le piége du Pape du Sopi ? Quant au récalcitrant et tonitruant Farba Senghor, en s'attaquant à l'ex-Premier ministre, il a une fois de plus démontré que la seule constante au sein des libéraux reste le secrétaire général national. Ensuite, avec toute cette cacophonie faite autour de ces incertaines retrouvailles, Me Wade qui semble être toujours le maître du jeu politique au Sénégal voulait tâter le pouls des Sénégalais sur cette question, afin de connaître la manière dont ils réagiront. Est-il édifié ? Enfin, avec ce ballon de sonde lancé depuis la présidence, Me Wade voudrait ne pas connaître le même sort que Abdou Diouf lors du deuxième tour des élections de 2000. En effet, le secrétaire général du Pds qui a sans doute fait une lecture objective du jeu politique, sait que son parti bat de l'aile, et qu'il ne peut pas compter sur les partis « cabines téléphoniques » de la Cap 21. Alors, la seule voie de salut résiderait dans le tapage sur de supposées retrouvailles entre lui et son ex-fils putatif afin de préparer ses militants au cas où il y aurait deuxième tour lors des prochaines présidentielles. Car en politique, le vocable « jamais » n'existe pas. Cependant, si par extraordinaire les deux hommes se retrouvaient, l'opposition pourrait battre campagne sur le thème de la bonne gouvernance. En effet, Me Abdoulaye Wade avait déclaré qu'il ne se remettrait avec son ex-Premier ministre qu'après son blanchiment par la justice sénégalaise sur les chantiers de Thiès. A défaut de blanchiment, l'opposition aurait un merveilleux cheval de bataille pour les prochaines élections.
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