La célèbre Place de l’Indépendance a vécu hier, le temps d’un après-midi, l’ambiance villageoise d’une fête de la moisson. Cultivateurs, éleveurs, transformateurs de produits alimentaires, tous s’étaient donné rendez-vous pour communier avec l’initiateur de la Goana, le président de la République, Abdoulaye Wade, et lui présenter leur production. Toutes les régions du pays ont présenté leurs récoltes, fruits de la Goana, d’après les exposants. Les stands, dressés à l’occasion, ont abrité des expositions de céréales (riz, mil, maïs, etc.), de fruits et légumes et même des fruits de mer. Egalement, un ruminant (un gros zébu) était de la partie.
Le ministre de l’Agriculture, Amath Sall a déclaré, lors des discours devant les grilles du palais présidentiel, que les estimations provisoires situent la récolte à 1 million 818 mille tonnes, soit un accroissement de 136 % par rapport à la campagne précédente. Les superficies remblayées ont, elles aussi, augmenté de 41 %, selon le ministre. Qui renseigne que le mil a enregistré une croissance de 127 % avec une production de 722 mille tonnes. Le maïs a franchi la barre des 500 mille tonnes, soit plus de trois fois la production de la campagne précédente. La production de riz est estimée à 378 mille tonnes, en progression de 96 % par rapport à la campagne précédente. ‘Pour cette céréale stratégique, poursuit-il, la couverture de la demande par la production nationale passe de 19 à 34 %’. L’évaluation de cette production de riz est faite, compte non tenu des 110 mille tonnes récoltées en contre saison dans la vallée du fleuve Sénégal et dans le Bassin de l’Anambé, fait remarquer le ministre de l’Agriculture. Si on intègre ces chiffres, dit-il, le taux de couverture passe à 43 %. ‘C’est dire donc à l’évidence que nous marchons vers l’autosuffisance’, déduit Amath Sall.
En outre, note-t-on, les filières de diversification se sont bien développées. Une production de 918 tonnes est attendue pour le manioc, 121 mille tonnes pour le niébé. L’arachide d’huilerie a enregistré une progression de 95 %, passant de 391 mille à 726 mille tonnes. Le ministre soutient, par ailleurs, que le coton, en dépit de la baisse de 25 % des emblavures, a connu une croissance de 7 % avec une production attendue de 39 mille tonnes. Aussi, signale-t-on, le blé est la deuxième facture céréalière après le riz, avec 350 mille tonnes importées avec un coût de 60 milliards de nos francs. Et le ministre en charge de l’Agriculture affirme que des tests concluants, portant sur dix variétés de blé, ont été faits. Ainsi, d’ici fin novembre, trois de ces variétés feront l’objet d’une introduction en milieu paysan.
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