Mainmise d'un groupuscule sur les chantiers et investissements de l'Etat, projet de succession du président en gestation, « une gourmandise » qui ne dit pas son nom. Les qualificatifs sont nombreux pour Alternative 2007 de désigner du doigt le « procès en gestation de la bande à Karim qui s'apprête à prendre le pouvoir. Un assassinat selon eux, se faufile à travers un système « nébuleux », afin de prendre les commandes du pays. Un projet qui ne passera pas, rétorquent les camarades de Dansokho, qui comptent d'ailleurs mettre en branle un plan «gigantesque pour stopper cette plaie».
Attention, le pays se dirige vers une succession monarchique ! C'est l'alerte sonnée hier par l'Alternative 200,7 à la sortie de leur rencontre hebdomadaire. Pour cette rencontre présidée par le professeur Madior Diouf, le porte-parole du jour, Bouna Mohamed Seck, dans tous ses états, est monté au créneau pour cracher du feu sur ce qu'il appelle une « tentative d'assassinat du pays ». Selon ce dernier, Me Wade, à travers un hold-up électoral lors de la présidentielle, à travers les chantiers de l'Etat confiés à un « groupuscule », à travers « une nébuleuse » comme la concession du Terminal à Conteneur du Port autonome de Dakar, de la plateforme de Diamniadio et de nombreux chantiers « gérés en cationique », Me Wade est en train de tisser pour son fils Karim, une toile au sommet du pouvoir. « La mascarade électorale orchestrée lors de la présidentielle par Me Wade, la gestion solitaire par Karim des chantiers de l'Etat et son orientation vers des secteurs restreints, ont fini de prouver la mise en œuvre d'une succession monarchique », martèle Bouna Mohamed Seck. Des actes « isolés » qui, selon les camarades de Niasse, ont été les conséquences « d'une gabegie et d'une mal gouvernance » qui ont fait fuir les investisseurs et autres bailleurs de fonds. Et de se demander, « à qui profite le crime » ? Suffisant pour les partis membres de l'Alternative 2007, de vouloir barrer la route « à ces fossoyeurs de la république », pour « sauver le pays de ce diktat qu'on trame ». Ainsi, ladite frange de l'opposition entend arrêter « cette hémorragie » en lançant une vaste campagne de sensibilisation et d'alerte, en vue de conscientiser le peuple. « Notre responsabilité sera de faire partir Me Wade sans provoquer le chaos. Nous n'utiliserons pas forcément la force pour descendre dans la rue, pour arrêter ce projet de succession concret, mais conjuguer nos forces », souligne M. Seck. Par ailleurs, ils ont tenu à déplorer le style, le langage et la méthode dépourvue de toute élégance diplomatique, employés par Me Wade lors du sommet de l'Union africaine à Accra. Un échec, disent-ils, des dirigeants africains, qui a été la résultante d'une incompétence dans la gestion de projets comme le Nepad. Ils demandent alors à ces derniers de se ressaisir.
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