Gouvernement d'union : AGNE est partant

Abdourahim Agne, le leader du Parti de la réforme (Pr) qui vient de quitter la Coalition populaire pour l'alternative (Cpa), a déclaré dimanche qu'il est ‘tout à fait’ prêt à répondre favorablement à une invite à participer à un éventuel gouvernement d'union nationale. ‘Nous l'avons toujours dit. Si à la suite du dialogue politique que nous allons avoir avec le pouvoir, nous obtenons des points de consensus, des points d'accord, ces points d'accord il faut les mettre en œuvre et pour cela, il faut un gouvernement d'union nationale’, a-t-il confié à Radio Sénégal. Il a précisé qu'il n'a pas de ‘préférence particulière’ pour un poste déterminé, assurant qu'au sein de ce futur attelage gouvernemental, il serait partant pour tout poste ministériel, pourvu qu'il soit ‘utile au pays’.

Invité à décliner les raisons qui l'ont poussé à quitter la Cpa, un regroupement de partis de l'opposition sénégalaise, Abdourahim Agne a répondu que cette coalition ‘ne propose rien, elle ne fait que de la dénonciation.

Alors une opposition qui se contente simplement de dénoncer, qui ne propose pas, qui n'affronte pas le pouvoir, c'est une opposition vaine’, a-t-il dit au cours de ‘Face-à-face’, une émission politique hebdomadaire de Radio Sénégal. ‘A une unité près’, l'actuelle opposition est identique à celle qui était en place à la veille des élections de février-mars 2000, selon lui. ‘Les mêmes règles qui avaient prévalu à l'époque, sont également mises en œuvre aujourd'hui’, a-t-il précisé. ‘A l'époque, a-t-il rappelé, c'était tout sauf Diouf. Il fallait se débarrasser’ du président Abdou Diouf ‘à tout prix’. ‘Et aujourd'hui, c'est tout sauf Wade. De la même manière. Donc absolument rien n'a changé’, a-t-il fait remarquer, soulignant que pour lui, ‘l'opposition ne doit pas être violente, contrairement à ce qu'on veut faire croire. Je pense que l'opposition reproduit autour de la Cpa reconduit exactement le schéma qui prévalu en 2000, c'est-à-dire faire un regroupement le plus large possible, mais totalement hétéroclite pour chasser du pouvoir celui qui y est’, a-t-il fait valoir. ‘Ceux qui sont dans cette opposition, je ne crois pas qu'ils s'entendent sur quoi que ce soit’, a poursuivi M. Agne.