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Politique

Guerre froide entre leaders de la CPA: Les maux qui gangrènent l’opposition et rendent utopique toute unité en son sein

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Guerre froide entre leaders de la CPA: Les maux qui gangrènent l’opposition et rendent utopique toute unité en son sein

En snobant la rencontre des cadres progressistes, tenue samedi dernier, le Premier Secrétaire du Parti Socialiste (Ps), M. Ousmane Tanor Dieng, confirme, encore une fois, la nature conflictuelle de ses relations avec le chef de file de l’Alliance des Forces du Progrès (Afp), M. Moustapha Niasse. Si on ajoute à cela la peine des membres de l’opposition à tomber d’accord sur les grandes orientations d’un programme commun de gouvernement, la suspicion qui semble régner en leur sein, etc., on pourrait logiquement être fondé à croire que tous les ingrédients sont réunis pour reléguer définitivement l’unité qui règnerait au sein de l’opposition au rang d’utopie.

A six mois des échéances électorales, l’unité au sein de l’opposition semble, de plus en plus, relever de l’utopie. En effet, les relations des leaders qui la composent ne cessent de se détériorer et cela, chaque jour davantage. Le dernier acte en date de ce que l’on pourrait qualifier de guerre froide entre membres de l’opposition a opposé les socialistes et les progressistes. C’est ainsi que lors de la rencontre organisée par les cadres de l’Afp, aucun responsable socialiste, comme nous l’apprenait, hier, un journal de la place, n’a daigné répondre favorablement à l’invitation des camarades de Niasse. Une situation qui vient confirmer ce que presque tout le monde pense ou dit des liens qui unissent les leaders des deux camps. C’est en effet un secret de polichinelle que les relations qu’entretiennent M. Dieng et M. Niasse sont loin d’être au beau fixe. Et comme pour jeter de l’huile sur le feu, les autres chefs de partis qui partagent la Coalition populaire pour l’alternative (Cpa) avec les deux «frères ennemis», semblent rouler pour le progressiste plutôt que pour le socialiste. Et une telle attitude, assurément, ne peut qu’empirer les choses et cela, pour la bonne et simple raison que chacun des deux hommes ambitionne d’être désigné comme étant le candidat qui, au nom et avec l’appui de toute l’opposition, fera face au secrétaire général du Parti Démocratique Sénégalais (Pds), Me Abdoulaye Wade, au cas où il y aurait un deuxième tour lors de la prochaine présidentielle.

Autre chose qui semble aussi militer en défaveur de l’unité au sein de l’opposition, c’est la suspicion qui, quoi que l’on puisse dire, semble y être la chose la mieux partagée. En effet, chacun se dit, de son côté, que l’autre est bien capable de s’accaparer du pouvoir, une fois qu’il est porté à la tête de la magistrature suprême. C’est d’ailleurs ce qui semble justifier les garde-fous que Tanor et Cie comptent mettre en place pour anticiper sur les éventuelles «trahisons». «Nous allons imaginer des formules qui, sur le plan juridique, nous permettront de surveiller et de contraindre ceux qui seront là, ou à l’Assemblée ou à la Présidence de la République, à respecter les engagements qui seront prises» dira-t-il. Belle preuve de confiance ! C’est donc parti de tous ces maux qui minent l’opposition, qu’on est amené à se poser la question de savoir si la structure qui regroupe les adversaires de Me Wade résistera à la dislocation jusqu’à la date du 25 février 2 007. Une question qui se justifie d’autant plus que l’on note des balbutiements dans l’élaboration d’un programme commun de gouvernement, programme, pourtant annoncé depuis quelques mois. En effet, le moins que l’on puisse dire, c’est que Dansokho et Cie peinent toujours à accorder leurs violons sur les grandes lignes de ce programme.

Pire, il semblerait qu’il existe un véritable dialogue de sourds entre les leaders de l’opposition sur cette question d’une importance capitale. Comment pourrait-on, dans le cas contraire, expliquer que le chef de file des socialistes déclare, depuis Paris, que la rencontre de jeudi dernier serait une occasion pour «dévoiler les grandes orientations» de ce programme commun de gouvernement alors qu’en réalité, il s’agissait tout juste de partager les fruits d’une réflexion développée par des experts sur ce que devrait être ce programme. Autrement dit, c’est seulement la première mouture du programme qui devait être soumise à l’appréciation des principaux acteurs concernés. Un simple lapsus ou une confirmation de la cacophonie générale qui semble régner au sein de l’opposition ? On ne devrait pas tarder à avoir une réponse à cette interrogation. Car 2007 c’est déjà demain.



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