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Politique

IBRAHIMA SÈNE DU PIT SUR LE CHOIX DU RÉGIME PARLEMENTAIRE PAR LA CPA : "Le Sénégal vit une sorte de monarchie qui ne dit pas son nom"

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IBRAHIMA SÈNE DU PIT SUR LE CHOIX DU RÉGIME PARLEMENTAIRE PAR LA CPA : "Le Sénégal vit une sorte de monarchie qui ne dit pas son nom"

Après la présentation à la presse du programme commun de la Coalition populaire pour l’alternative (Cpa) Ibrahima Sène du parti de l’indépendance et du travail ( Pit) s’est ouvert à nous sur le régime parlementaire que préconise la Cpa, la question du leadership au niveau de cette coalition, le réaménagement du gouvernement et la position de l’ex-Premier ministre Idrissa Seck dans l'opposition.

La Cpa a présenté hier à la presse nationale et internationale le programme commun qui sera la cheville ouvrière du candidat qu’elle présentera aux prochaines joutes électorales prévues pour le 25 février 2007. Dans ce travail, fruit d'une longue réflexion commune élaborée par des spécialistes de la question politique, il est prévu l’application d’un régime parlementaire en cas de victoire.

Mais, auparavant, les citoyens devront se prononcer sur un tel programme pendant le scrutin puisque c’est ce que cette formation de l’opposition livrera à la campagne électorale. Ibrahima Sène a, à ce propos, rappelé l’expérience des 40 ans de régime présidentiel au Sénégal « qui ont fin d’installer le pays dans une sorte de monarchie qui ne dit pas son nom », où dit-il, « le président de la République agit sous selon bon vouloir et toutes les composantes se plient aux décisions du prince sans pouvoir s’y opposer ni les contester quand il le faut, ou l’Exécutif et le Législatif ne jouent plus leur rôle ». Ainsi, selon le camarade de Dansokho, c’est là où se situe « le danger qui guette notre démocratie et qui est par ailleurs la source de tous les conflits au niveau du contient africain ».
Aussi, a-t-il ajouté, « la plupart des problèmes de l’Afrique proviennent de la pratique du régime présidentiel qui finit toujours par se transformer en une sorte de dictature à travers l’application quasi automatique des choix du chef de l'État quels qu’en soient les conséquences ». Voilà estime-t-il, « les leçons que nous avons tirées de sa mise en œuvre comme choix politique en Afrique et au Sénégal et qui a motivé notre engagement au changement ».

Un président qui peut être démis en cours de mandat

A la question de savoir s’il ne craint pas le bicéphalisme au sommet de l'État M. Sène répondra par la négative expliquant les mécanismes préalables qui font que le président peut être démis de ces fonctions en cours de mandat et que le Premier ministre émanant de l’Assemblée nationale est soumis en permanence au contrôle du peuple. Ce qui fait, souligne-t-il « qu’il ne peut y avoir de confusion des rôles ». Aussi, poursuit-il, « tout candidat qui sera investi devra accepter ces principes qui gouvernent les règles du jeu, ce qui facilitera une fois au pouvoir l’appréciation du peuple ». Cela, renchérira-t-il, « nous évitera une répétition de l’histoire entre feu le président Senghor et Mamadou Dia ».
Au cours de cet entretien, la question du leadership au niveau de la Cpa a été tout de même évoquée. À ce propos d’ailleurs M. Sène dit « qu’une commission dirigée par le professeur Abdoulaye Bathily est en train de réfléchir sur la question et que le moment venu, les conclusions seront disponibles pour la presse et pour l’opinion nationale et internationale de la même manière que la coalition a réalisé en commun un programme qu’il vient de porter à la connaissance du public ». Le seul délai auquel la Cpa est tenu signala-t-il, « étant celui du dépôt des candidatures et d’ici là, la solution sera trouvée ».
En outre, M. Sène s’est exprimé sur le réaménagement du gouvernement intervenu à quelque mois des élections. Son opinion est que « ceux qui sont appelés (l'opposition) n’ont pas participé et ce qui sont nommés n’ont pas vraiment été conviés ». Ce qui lui fait conclure que « c’est un gouvernement qui ressemble à bien des égards à un véritable colmatage où il faut soupçonner une guerre contre l’Afp, la question de l’Ipres et celle de Idrissa Seck ». Interrogé sur la position de M. Seck dans l’opposition, il affirme qu'« en réalité, Idrissa Seck ne s’oppose pas mais ne fait que répondre à des attaques de la part de ces ex-frères libéraux ».



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