La prière du Vendredi a été l’occasion pour l’Imam Mame Tamsir Ndiour de la Grande Mosquée de Moussanté à Thiès de faire, dans son sermon, une sortie musclée contre la ‘gestion gabégique des deniers publics’. Une gestion qui, selon lui, incombe, au premier chef, au président de la République qui doit ‘mettre un terme aux nombreux manquements’.
(Correspondance) - Pour l’Imam Mame Tamsir Ndiour, même s’il est évident que le chef de l’Etat a fait des avancées significatives, il n’en demeure pas moins qu’il doit revoir la façon dont il veut gérer le pays. C’est ainsi qu’il dira qu’il est ‘anormal que l’argent de ce pays soit distribué à tour de bras à des troubadours sans aucune formation académique, au détriment des véritables ayants droit comme les cadres et fonctionnaires qui, durant toute leur carrière, ont loyalement servi la nation et qui se voient obligés d’aller à la retraite sans le sou’.
Il en va de même, selon Mame Tamsir Ndiour, de cette manie qui consiste à donner, après chaque législature, tout le parc automobile aux députés sortants. ‘Cela ne se passe dans aucun pays au monde’, fait-il remarquer.
Pire, poursuit l’Imam, ‘pendant que ces voitures sont gratuitement données aux députés, les services de l’Etat ne disposent d’aucun moyen de déplacement pour l’accomplissement de leurs missions’. Aussi Imam Mame Tamsir Ndiour regrette-t-il que l’administration ne serve plus, de nos jours, à règler les problèmes des citoyens. Chacun n'en fait, selon lui, qu'à sa tête et passe par des chemins détournés pour règler ses propres problèmes. Et l’imam de rappeler qu’un Etat doit être ‘fort et respecté’.
La cherté de la vie consécutive à la flambée des prix des denrées de première nécessité a, aussi, retenu l’attention du religieux. Imam Mame Tamsir Ndiour a, en effet, soutenu que cette situation déplorable n’est que la conséquence d’un manque de dialogue et de concertation entre les différents acteurs du secteur économique et l’Etat. L’imam de la Grande Mosquée de Moussanté terminera son adresse en demandant que tout soit mis en œuvre pour mettre un terme à la dérive, à la pagaille et aux dépenses de prestiges.
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