M. Rufin n’est pas prêt à présenter des excuses publiques au peuple comme l’y enjoint la 7ème vice-présidente du Sénat. Mme Sokhna Dieng Mbacké, écrit Sud Quotidien dans sa dernière édition, « estime que tout l’argent du monde, encore moins 82 malheureux milliards de F Cfa prêtés, donc remboursables avec intérêt, ne suffisent pas pour souiller notre honneur et nous faire ravaler notre dignité ». « Son Excellence n’en serait pas à son premier coup d’essai : il y a quelques temps, vous vous êtes permis une sortie époustouflante sur la situation politique et économique de notre pays », poursuit Mme Mbacké ».
« En attendant vos mémoires sur le Sénégal, tant que vous serez dans vos habits d’Ambassadeur, faites bien attention à votre langage, à vos prises de position », ainsi la représentante de la chambre haute du parlement sénégalais prodigua un conseil à Rufin, admis il n’y a guère longtemps à l’Académie française.
A travers un communiqué rendu public ce matin, Jean Christophe Rufin écrit : « Ce propos liminaire – le jugement sur le Sénégalais - improvisé sur le ton de la plaisanterie, a été tenu au côté du ministre d’Etat, ministre des Finances et de nombreux témoins qui en ont perçu le caractère ironique et affectueux et n’en ont été nullement choqué. Sorti de son contexte, il est actuellement utilisé contre moi ».
« Depuis un an et trois mois que je représente la France dans ce pays, les Sénégalais ont appris à me connaître. Ils ont été nombreux, après mon discours du 14 juillet, à me faire connaître leur satisfaction de voir la France représentée ici par un authentique ami du Sénégal, profondément respectueux de ses habitants et de son histoire. Le respect, surtout pour des amis, consiste d’abord à dire la vérité », ajoute-t-il.
« Ce n’est insulter personne que de dire qu’en l’absence d’information, les rumeurs circulent… », précise-t-il par ailleurs avant de faire observer que « le long combat qu’(il a) mené depuis 25 ans pour l’Afrique et le développement ne permet pas de (le) soupçonner du moindre mépris à l’égard de ce continent et de ses peuples ». « Je n’ai, en la matière, de leçon à recevoir de personne », a-t-il fait savoir enfin.
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