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Politique

Jean-Paul DIAS, leader du Bcg : «Le régime doit arrêter de m’envoyer à la Dic»

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Jean-Paul DIAS, leader du Bcg : «Le régime doit arrêter de m’envoyer à la Dic»

Jouissant, depuis hier, d’une liberté provisoire, suite à une décision de la Cour d’appel Parquet, Jean-Paul Dias, le Premier secrétaire du Bloc des centristes gaïndés (Bcg), n’a pas perdu sa langue en prison. A peine sortie du pavillon spécial de l’hôpital Le Dantec, après plus d’un mois de prison, pour outrage au chef de l’Etat, à magistrat dans l’exercice de ses fonctions et menace de mort, il dénonce les conditions de sa mise en liberté provisoire et promet de poursuivre son combat politique pour libérer son fils Barthélemy, aujourd’hui, dans les geôles de Tambacounda.

Quel est le sentiment qui vous anime, aujourd’hui, après la décision de vous accorder la liberté provisoire ?

Mon sentiment est neutre. Mon fils, Barthélemy Dias est toujours en prison, à 500 kilomètres de Dakar. Cela dans des conditions de déportation, totalement, scandaleuses. Ceci dit, je rends grâce à Dieu, mais je ne suis pas en joie. Barthélemy est un jeune leader politique et il est tout à fait anormal et injuste qu’il soit là-bas. Je prends acte de cette liberté provisoire qui m’a été accordée, tout à l’heure (l’entretien s’est déroulé hier, à son domicile :Ndlr) par la Cour d’appel, sans que je l’ai demandé ; sans que mes avocats ne l’aient demandé aussi. Et sans qu’eux-mêmes, les avocats, ne soient prévenus. Donc, c’est une décision prise en catimini et qui nous est imposée. C’est la deuxième fois qu’on me met en liberté provisoire dans des conditions que je n’ai pas demandées, alors que la vraie décision aurait été de faire de l’appel et de constater que je n’avais rien fait de grave et me relaxer.

Ne pensez-vous pas que vous êtes comme une patate chaude entre les mains des autorités, d’autant plus que c’est la deuxième fois que vous bénéficiez d’une liberté provisoire dans des conditions que vous ne souhaitiez pas ?

Non ! C’est tout simplement la preuve que le gouvernement doit arrêter. Le régime doit arrêter de m’envoyer à la Division des investigations criminelles (Dic), qui est devenue une police politique. Il doit cesser de m’arrêter pour un oui ou pour un non et me faire envoyer en prison pour des futilités. Ils doivent arrêter ! Ils décrédibilisent le Sénégal ; ils décrédibilisent ce qui a été construit par les Présidents Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf. Abdoulaye Wade et son équipe doivent arrêter ce cinéma-là. Je pense qu’en ce qui nous concerne, on ne nous intimidera pas ; on ne nous impressionnera pas. Nous continuerons la lutte démocratique, pour qu’il y ait plus de liberté, de démocratie et des élections transparentes au Sénégal, parce qu’il est clair, aujourd’hui, avec tout ce qui se passe, le pays souhaite un véritable changement, un changement authentique.

Quelle est donc, la prochaine étape de votre lutte ?

Bon, il n’y a pas de prochaine étape, pour le moment. J’attends de voir mes avocats pour que nous nous concertions. En tout cas, au courant de la prochaine étape, je donnerai une conférence de presse, parce qu’il y a des choses à clarifier. Je vais clarifier un certain nombre de choses, mettre les points sur les i sur certaines questions soulevées. Mais, le gros de la prochaine étape, c’est la libération de Barthélemy Dias, qui doit retourner chez lui, parce qu’il été incarcéré sur une base juridique complètement scandaleuse. On ne peut pas imaginer qu’on puisse prendre des décisions sur ces bases-là. Le reste, c’est la poursuite de l’activité pour plus de liberté et de démocratie réelle au Sénégal. Surtout pour plus de transparence dans l’action de l’Etat.

Est-ce que vous ne craignez pas que votre liberté provisoire soit une épée de Damoclès sur vous ?

Non, vous avez, c’est une décision de justice qui vient d’eux. Mes avocats ne l’ont pas demandée ; moi-même je ne l’ai pas demandée. Lorsqu’elle a été prise, mes avocats n’ont pas été associés ; ils n’ont pas été présents. Vous comprenez ? Donc, quel que soit le but pour lequel c’est fait, en tout cas, c’est fait ! Ce qu’il y a, c’est que la dernière fois, au lieu de déclarer le non-lieu, le juge d’instruction a accordé une liberté provisoire non demandée ; nous sommes dans le même cas de figure. Mais, il n’est pas question qu’on laisse faire parce que c’est une situation d’incertitude, une épée de Damoclès qui est totalement inacceptable.

Mais, vous vous portez bien quand même ?

Je suis en bonne santé, je rends grâce à Dieu.



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