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Politique

Karim Wade présidentiable : A quel Wade croire ?

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Karim Wade présidentiable : A quel Wade croire ?

C’est à n’y rien comprendre, ou si l’exercice vous tente quand même c’est périlleux de se lancer et de proposer une réponse sans nuances. Même celui que l’on accuse à tort ou à raison de parrainer l’idée, le président Wade lui-même par ailleurs géniteur du prochain supposé candidat Karim Wade, n’en mène pas large dans ses multiples déclarations. Il louvoie, ou bluffe, mais ne dit rien de clair ? 

A deux médias, il a servi deux discours. Deux propos tenus, mais aussi ténus dans le décryptage. Deux propos qui traduisent d’abord une certitude qui est serinée parfois avec agacement, avant que la nuance ne vienne emmitoufler le tout d’un halo de doute.

A la chaîne panafricaine Africa 24 Wade a dit dans une interview le 22 mars dernier : «Si je veux mettre mon fils, je sais comment on fait. Il y a d’autres qui l’ont fait. Autour de nous, regardez, en Afrique, aux Etats Unis (allusion fait à Georges Bush). Ça c’est la certitude, administrée sous forme d’exemples à même de légitimer le transfert du pouvoir à son fils, tel qu’on l’accuse de vouloir le faire.

Puis d’un coup et dans la même envolée, le président Wade se défend d’un tel dessein et dégage en touche : « Mais, pour l’instant, ce n’est pas mon intention. J’ai dit pour l’instant ». Mais alors que l’on croit à la nuance plus qu’aux exemples justificatifs pour soutenir que Wade ne franchira pas le rubicond, le président revient à la charge et présente son fils Karim sous les traits d’un champion sur le terrain politico-électoral, à moins que ce ne soit sur celui de la jeunesse ou de la compétence qu’il lui reconnait.

A ce propos, il dit aux journalistes de Africa 24 : « Je peux le laisser se présenter aux prochaines élections. Je peux le laisser, je ne vois pas parmi les gens de l’opposition qui peut le battre ». Une telle formulation fait apparaitre deux choses : D’abord la possibilité de parrainer la candidature de Karim est là bien présente, et Wade père se reconnait bien la latitude d’en user ou pas.

En second, il apparait à travers cette phrase que le président Wade ne pense pas tordre le cou à la constitution et permettre par un tour de passe-passe un passage de témoin direct entre lui le père et Karim le fils. Mais plutôt, l’option de lui mettre l’étrier électoral une seconde fois après le test flop des dernières municipales, semble être une possibilité.

Dans les deux cas, Wade s’arroge un droit et un pouvoir, celui d’être celui qui décidera en partie de l’avenir politique de son fils, ce dernier qui s’initie actuellement aux techniques de gestion des affaires publiques en héritant d’un super ministère, celui de la Coopération, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures, n’est pas pour autant libre de choisir, si on se fit aux sorties du président de la République.

 Interpellé par le Journal du Dimanche (JDD) une parution française, sur la même question Wade use du même procédé de communication en servant une réponse qui repose sur le même procédé d’offrir un exemple pour défendre la possibilité de l’affaire puis se donne le dernier mot. « Si l’on fait allusion à la présence de mon fils au gouvernement, Abdou Diouf faisait de même avec son frère, ministre chargé des Mines. Moi, je prends mon fils » dit-il en guise d’introduction.

Le justificatif puise dans le registre de la compétence ensuite, Karim, contrairement à Magued Diouf frère de Abdou Diouf et membre de son dernier gouvernement, étant selon son père doté en «surplus de la compétence. Il a travaillé à la City de Londres, il est respecté par tous les financiers ».Puis, inlassablement, le président donne de nouveau dans l’exemple, prenant le cas de Aly Bongo devenu président à la place de son père après 42 de pouvoir de celui-ci. «  Le fils de Bongo était ministre aussi, personne n’a rien dit » soutient Wade qui conclue, se donnant de nouveau le rôle du patriarche qui décide pour la progéniture : « Je n’ai jamais dit que je ferais de mon fils le président du Sénégal, mais, étant sénégalais, rien ne l’empêche de briguer un jour un mandat ». Contre l’avis du père ? Ou avec l'autorisatio et la bénédiction de celui-ci? Le temps le dira.



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