KHALIFA SALL, MEMBRE DU PB DU PS, DEPUTE :« Le pouvoir ne veut pas d’élections en 2007 »

Le député socialiste, Khalifa Sall est très sceptique quant à la volonté du pouvoir en place d’organiser les élections en 2007. Il l’a laissé sur les ondes de Sud-Fm dans l’émission hebdomadaire, « Dianobo » animé par Pape Allé Niang. Selon le député socialiste qui s’exprimait en wolof, « rien en l’état actuel du processus électoral, ne permet de dire que des élections seront tenues en 2007.

Mon opinion, c’est qu’ils ne veulent pas d’élections en 2007 ». Khalifa Sall qui pense qu’on a fait parler le guide libyen, le colonel Mouammar El Khadafi pour baliser le terrain, craint d’ailleurs que le pouvoir actuel créé des troubles pour avoir le prétexte de repousser les échéances électorales qui doivent se tenir, selon ses explications, le dernier dimanche du mois de février et non en fin mars 2007. Or, poursuit, « nous sommes le 8 avril, il ne reste 10 mois et rien dans la procédure actuelle ne permet de dire que les élections auront effectivement lieu ». Selon lui, « les zones rurales ne sont pas inscrites et les chiffres livrés par le Ministère de l’Intérieur quant à l’état des inscriptions ne sont pas fiables ». Khalifa Sall qui se plaint du nombre insuffisant de commissions d’inscriptions et du fait que les commissions mobiles ne soient pas reliées par voie informatique à la Direction de l’automatisation du fichier (Daf) du ministère de l’Intérieur, va même jusqu’à émettre des doutes sur les données biométriques qui, à son avis, ne sont pas infalsifiables. Le monsieur élection du Parti socialiste s’interroge aussi sur la non-concomittance qui existe entre l’inscription sur les listes électorales et la fixation du lieu de vote. Un décalage qui peut autoriser tous les abus : « tu peux t’inscrire à Dakar et te faire signifier au dernier que tu vote à Thiaroye ». Il pointe en même temps du doigt les « risques de fraudes liés à l’intervention manuelle qui peut être source de beaucoup d’abus ». Par ailleurs, le député socialiste avertit sur les risques attachés à la politique de harcèlement que le pouvoir exerce sur les hommes politiques et les citoyens. Il croit savoir que cela peut mener à la désobéissance civile. Ce qui serait en train de se passer avec Amath Dansokho qui, de l’avis du député, a tout à fait raison de ne pas déférer à la convocation de la Dic qui ne vise qu’à humilier un homme politique. « Il ne faut pas pousser les hommes jusqu’au mur », a-t-il averti. Non sans soupçonner Wade qu’il traite de « pyromane » de vouloir pousser dans la rue « pour avoir un bon prétexte de mettre les opposants en prison. Et reporter les élections ». Khalifa Sall s’est aussi prononcé sur la déclaration de candidature d’Idrissa Seck. Selon lui, « cela ne peut pas gêner l’opposition. Bien au contraire, l’objectif d’Idrissa Seck est à son avis de puiser dans le Pds, les forces nécessaires à son positionnement ». Mais plutôt, « cela nous renforce », croit-il sav