L'opposition décoche des flèches contre Macky Sall

Les leaders de partis d’opposition ne voient de rose dans la gestion du nouveau régime. Ces derniers, au nombre de neuf, ont mis en place, aujourd’hui, une coalition d’opposition dénommée l’Initiative pour un Rassemblement Patriotique (Ipr), pour faire face au pouvoir en place. Une occasion saisie par ces hommes politiques, pour dresser un bilan noir du régime en place.

Omar Sarr, coordonnateur Pds

« Le pouvoir en place abuse… »

«Le Sénégal est un membre fondateur de la Cdeao. Le pays fait partie de ceux qui ont insisté pour la mise en place de la cour de justice de la Cdeao. Quand celle-ci dit le droit, il doit l’appliquer. Elle a dit que le procureur spécial, Alioune Ndao, n’a pas le droit de vilipender les citoyens sénégalais. La cour a dit que le Sénégal n’a pas le droit d’interdire à des citoyens de sortir du territoire. Il faut l’appliquer. Tout le monde doit le faire. Là, on constate que le pouvoir en place abuse. Le pays va être suspendu. Et cela n’est pas bien. C’est la première fois que le Sénégal va se trouver dans une situation pareille. C’est grave pour le pays dont on disait la vitrine de la démocratie en Afrique. C’est la première fois qu’on nous donne un contre exemple. On ne se rend pas compte du recul du pays en matière de démocratie dans la sous-région.»

Mamadou Diop Decroix, Sg Aj/pads

« La situation des Sénégalais a empiré »

Il y avait un certain de paramètres et d’engagements fermes que Macky Sall, alors que candidat, avait pris. Et depuis un an, on n’a pas constaté un seul pas fait dans le cadre de ses engagements et de promesses électorales. Les Sénégalais, qui ont voté pour lui, qui espéraient que la situation du pays allait s’améliorer, ont constaté que, en un an, la situation a empiré. Ils ont constaté également qu’il n’y pas de perspectives crédibles. Par conséquent, le désespoir et le désarroi se sont emparés des consciences des Sénégalais, de leur existence. C’est la raison pour laquelle, les partis de l’opposition ont estimé qu’il est de leur devoir de retrouver, de former un bloc, de s’entendre et de lancer un appel à l’ensemble des forces politiques , des organisations démocratiques, des citoyens pour qu’on puisse résoudre les problèmes et les préoccupations des Sénégalais. »

Sitor Ndour, Sg Elan

«Aucun programme n’a été assis»

« Le bilan est largement négatif, du point de l’électricité, de l’eau, du gaz, du carburant, de l’emploi, de l’agriculture. Aujourd’hui, aucun programme n’a été assis. Ce n’est pas même qu’on a commencé à dérouler un programme, mais avant même de le dérouler, il faut les préalables. Il faut une solide fondation qui laisse penser que dans les années à venir, tel programme pourra heureusement être exécuté.
Tous les quotidiens, à part le quotidien national, ont traité le bilan négatif de Macky. Ils sont en train de se chercher. C’est à croire qu’ils sont surpris par l’arrivée du pouvoir. Si on se base sur cette année qui vient d’écouler, on ne peut pas attendre les fruits des quatre années d’exercice à venir, d’autant plus que nous sommes dans une année préélectorale. Macky Sall a lancé sa campagne. Il a dit à ses directeurs généraux et autres ministres que quiconque perd sa base sera demis de ses fonctions administratives. Cela veut dire que l’année 2013, il n’y aura pas de bilan du tout. Ce sera un néant complet. »