La rencontre initialement prévue entre le chef de l’Etat et l’opposition est finalement reportée sine die. L’opposition refuse de tomber dans les piéges du Président Wade. Conséquence : Tanor, Dansokho, Bathily et Niasse…souhaitent d’abord indiquer au chef de l’Etat les questions sur lesquelles devront porter les discussions. L’opposition refuse de tomber dans les travers d’un dialogue de plus. Invités par le président de la République autour d’une table, demain mercredi 15 mars, Ousmane Tanor Dieng, Moustapha Niasse, Amath Dansokho, Abdoulaye Bathily et d’autres mastodontes de l’opposition ont décidé de faire faux-bond au locataire du palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor.
Ayant toujours en travers de la gorge leur dernière rencontre avec Wade, un face à face qui n’avait accouché que d’une souris, les leaders du Cpc, du G10 et la Ld, veulent, cette fois, aller sur des bases solides, avec un ordre du jour précis et bien ordonnancé. Somme toute, les amis de Dansokho souhaitent évaluer les modalités du dialogue dans le cadre d’une commission paritaire. Si l’on en croit le porte-parole du jour, Mbaye Diouf, par ailleurs secrétaire général du Front pour la démocratie et le progrès (Fdp), « la date du 15 (ndlr, demain) est très juste pour plancher sur les questions qui devront faire l’objet des discussions avec le président de la République ». L’ancien ministre des Ressources animales sous Diouf informe qu’une lettre sera envoyée aujourd’hui même au chef de l’Etat et dont le contenu portera sur les modalités de la rencontre et l’atmosphère dans laquelle l’opposition souhaite échanger avec le locataire du palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor. En fait de correspondances, il ne fait aucun doute que l’opposition mettra l’accent sur le processus électoral, notamment le respect du calendrier républicain, c’est-à-dire l’organisation des élections législatives en 2006, et, du coup, la non-promulgation de la loi portant prorogation du mandat des députés. A n’en point douter, le dialogue pourrait buter sur ce point. Le porte-parole du jour rappelle, non sans regret, que la Commission paritaire proposée par Me Wade lui-même, est morte de sa belle mort. Aussi garde-t-il en mémoire les engagements auxquels le Président Wade a souscrit sans jamais les respecter. Pour éviter de tomber dans un piége habilement tendu, Niasse, Tanor, Dansokho, Bathily et consorts semblent jouer la carte de la prudence.
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