Entouré de ses alliés et camarades de parti, le président de la République a martelé, hier, son intention d’aller jusqu’au terme de son mandat qui expire en 2012. Me Wade écarte, du coup, toute idée d’organiser des élections anticipées. Par contre, il maintient le mystère sur la suppression du second tour…
Que ceux qui doutaient de sa volonté de rester à son poste jusqu’en 2012 se le tiennent pour dit. Le président de la République a bien l’intention de présider aux destinées des Sénégalais jusqu’à la fin de son mandat. Me Wade qui recevait, hier, au Palais des membres de son parti et certains de ses alliés en a profité pour brocarder l’opposition. Pour Me Wade qui avait à ses côtés Aminata Tall, Iba Der Thiam, Habib Sy, Innocence Ntap Ndiaye et Ablaye Faye, l’opposition est en train de rêver. Et comme pour tourner la page sur les supputations sur une probable anticipation des prochaines joutes, le président de la République précise : «La loi me donne l’autorisation d’organiser des élections dans les 45 ou 60 prochains jours qui viennent. Mais nous en avons jusqu’en 2012… Pourquoi voulez-vous qu'on fasse une élection anticipée ?», s’est-il interrogé. Ajoutant sur un ton ferme : «ce n'est pas à l'ordre du jour ( …) nous allons renforcer notre bilan d’ici 2012». Et d’accuser l’opposition de faire de la diversion, parce que n’étant pas encore prête.
Me Wade souligne aussi qu’il sera soutenu par «une alliance politique» dirigée par un exécutif tournant d’une durée de trois mois et qui sera assurée par les responsables des partis membres de la Cap 21. Ces derniers étaient, d’ailleurs, présents à la rencontre d’hier, par le biais de Mamour Cissé du Psd/Jant-Bi, Mamadou Diop Decroix de Aj/Pads, Djibo Kâ de l’Urd, Abdourahim Agne du Pr, Samba Diouldé Thiam du Prc. Sûr de sa victoire en 2012, Me Wade donne rendez à ses militants, samedi prochain, pour la formalisation définitive de cette alliance qui aura un nom. «C’est pour consolider notre victoire et préparer les prochains combats politiques», conclut-il.
Mystère sur la suppression du second tour
Mais le Président Wade est resté évasif sur la suppression du second tour. «A priori, il faut organiser les élections. Il ne faut pas changer les lois telles qu'elles sont. Si on le faisait, on va croire que nous le faisons dans un intérêt quelconque ». Mais s’empresse-t-il d’ajouter, « nous allons en discuter pour voir s'il faut supprimer le second tour», évoquant des soucis d’économie d’argent.
Le Président Wade s’est aussi prononcé sur l’absence d’Idrissa Seck à cette rencontre avec la presse. Expliquant qu’il « fait partie du Pds et de la Coalition ». Pour lui, « il ne fait aucun doute qu'il fait partie de notre coalition».
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