S’adressant aux militants de son parti, la Ligue démocratique/ Mouvement pour le parti du travail (Ld/Mpt) et aux responsables locaux, membres de la Coalition populaire pour l’alternative (Cpa), le Pr Abdoulaye Bathily a réitéré, samedi dernier, à Linguère, la ligne de fracture qui le sépare de son ex-compagnon de lutte, Abdoulaye Wade. Il a rappelé le moment où ce dernier, interpellé depuis un hôtel à Paris, avait failli décliner l’offre de candidature de la coalition de l’opposition d’alors, la Ca 2000. Son «je suis fatigué ; je n’ai pas d’argent» n’avait pu résister à la volonté des leaders membres de la coalition de faire de lui leur candidat. Six ans après son accession au pouvoir, Abdoulaye Wade est encore accusé par Bathily d’avoir trahi leur programme commun.
Le leader des «Jallarbistes» a aussi passé en revue les difficultés de la Senelec, des Ics, des paysans sans débouchés pour leur arachide. L’état lamentable de certaines routes et le Plan Jaxaay devenu, à ses yeux, Plan Jaaxle, n’ont pas été épargnés. Pour le Pr Bathily, la solution réside dans l’impératif que le Sénégal se retrouve comme un seul homme pour mettre fin au règne du régime en place. «Le Pds et la Ld se connaissent. C’est fini, le pouvoir du Pds, et cela va se réaliser lors des prochaines élections.» Soutenant qu’il n’y a aucun département du Sénégal où le Pds est majoritaire, il trouve en cela la raison du report des élections. En suspectant un autre report en perspective, le secrétaire général de la Ld/Mpt clame : «On était contre le Ps, mais le Pds est pire.» Mettant en garde le pouvoir actuel contre le retour en arrière, «la régression démocratique qu’Abdoulaye Wade tente d’imposer au pays», il martèle : «Il ne peut pas nous intimider, il ne peut pas nous faire peur. Nous continuons notre lutte pour le progrès du Sénégal, quel qu’en soit le prix.»
S’abstenant de tout commentaire sur Idrissa Seck et les actes qu’il a posés, Abdoulaye Bathily précise tout de même : «Pour l’heure, ce qui nous préoccupe au plus haut point, c’est de lutter contre cette régression démocratique, mais surtout de travailler pour l’émergence de l’alternative que la Cpa est en train de construire. C’est vers la Cpa aujourd’hui que les Sénégalais doivent se tourner s’ils veulent sauver ce pays. C’est ça la perspective la plus claire, la plus nette. Et c’est la seule susceptible, aujourd’hui, de sauver le Sénégal.»
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