« Le Chef de l’Etat a des prérogatives de réviser la constitution pour parfaire notre démocratie », c’est l’avis du Dr Lamine Bâ, invité de « Grand Jury » sur les ondes de Rfm qui réagissait sur la récente modification de l’article 62 de la constitution et de l’article 15 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Deux articles qui sont tous promulgués par le Président de la République, après l’agrément du congrès du Parlement. Estimant que « c’est de l’amalgame de penser que c’est pour liquider un adversaire politique ; en l’occurrence Macky Sall que cette décision a été prise », le ministre conseiller auprès du Président de la République, chargé des relations internationales, se refuse de tout commentaire sur l’affaire Macky. Car dit-il, « l’histoire politique du Sénégal a connu des situations pareilles sans susciter autant de débats ; débats entretenus par la presse et par ceux qui veulent s’accrocher à leurs postes ».
Dr Bâ a, également, refusé de commenter la révocation du maire des Parcelles Assainies, Mbaye Ndiaye. « Je ne veux pas faire un procès d’un frère sur les antennes des radios », a-t-il déclaré.
Toutefois, l’administrateur adjoint du Pds s’est empressé d’ajouter : « Nous avons réussi beaucoup de choses, mais aussi nous avons échoué beaucoup de choses. Surtout en matière de décentralisation ». Et d’ajouter dans la foulée que « l’opinion a tort de faire un rapprochement de la révocation de Mbaye Ndiaye à l’affaire Macky Sall ». Puisque, explique-t-il, « depuis 2002, il ne se passe pas une semaine sans que les Parcelles Assainies ne fassent la une des journaux ». Pourtant, dit-t-il, « en son temps, j’ai averti, j’ai alerté ».
Par ailleurs, l’administrateur adjoint du Pds semble ignorer l’existence de la Génération du concret. Car, « en tant qu’administrateur adjoint du Pds, on ne m’a jamais parlé de cette structure, ni en privé, ni en public. Donc, je me garderai de faire un commentaire sur cette structure ».
Se prononçant sur la crise économique et financière qui sévit dans le monde, le Dr Lamine Bâ reconnaît que c’est « difficile, non seulement pour le Sénégal mais aussi pour l’ensemble des pays de la planète ». Et de rappeler que « le monde a connu la même situation en 1929 avec la crise économique et en 1973 avec la crise pétrolière ». Selon lui, d’ailleurs, « la récente crise financière est la combinaison de ces précédentes crises ».
A l’occasion, il indexe les institutions de Breton Woods d’avoir échoué sur leur politique de développement. « Autant, elles ont réussi à redresser l’économie européenne après la guerre mondiale, autant, elles ont échoué à rayer la pauvreté dans les pays du Sud ».
Il a, en outre, levé l’équivoque relative à l’amalgame qui entoure le capitalisme et le libéralisme. Selon le Dr Lamine Bâ, « le capitalisme n’a rien à avoir avec le libéralisme ». Car, dit-il, « contrairement au capitalisme, le libéralisme a des valeurs de solidarité et d’humanisme ».
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