Face à ce que certains interprètent comme un défi lancé à l’Etat par Amath Dansokho, le procureur de la République a décidé de faire respecter la loi. Selon des sources proches des milieux judiciaires, le maître des poursuites sert aujourd’hui une citation directe au leader du Pit. Lequel devrait se présenter devant le tribunal correctionnel le 18 avril prochain pour être jugé. « Dans une République qui se respecte, nul n’a le droit de refuser de déférer à une convocation de la justice ». C’est en ces termes que nos sources basées au temple de Thémis commentent l’attitude de Amath Dansokho. Qui a refusé de répondre à une deuxième convocation de la division des investigations criminelles et assumer publiquement les propos lui ayant valu des démêlées avec la justice. Nos sources nous informent ainsi de la décision prise par le procureur de la République d’adresser dès aujourd’hui une « citation directe à prévenu » au Secrétaire général du Pit. « Toutes les mesures sont déjà prises et la citation lui sera servie par voie d’huissier », précise un de nos interlocuteurs. Lequel affirme qu’en cas de nouveau refus de répondre à la police, Dansokho sera cueilli et mis en prison en tant que prévenu. Revenant sur le contenu des récentes déclarations de ce dernier, nos sources précisent qu’il devra s’expliquer devant le tribunal correctionnel le 18 avril prochain.
Le numéro 1 du Pit avait maintenu ses propos sur le transfert de quelque 440 milliards de francs vers des banques étrangères et justifié devant l’opinion son refus de répondre à une deuxième convocation de la Dic par « les dérives autocratiques du pouvoir de Wade ». A en croire une source proche du parquet, le procureur de la République Lamine Coulibaly s’est réuni dimanche et lundi derniers avec ses collaborateurs pour examiner la suite à donner au « défi » lancé par Amath Dansokho. « C’est parce qu’il s’était rendu à Tivaouane pour les besoins du Gamou qu’il n’a pas encore reçu sa citation directe », précise-t-elle.
Toutefois malgré le raidissement de la justice à l’endroit du leader du Pit, des émissaires politiques tentent d’arrondir les angles entre ce dernier et le pouvoir. Un leader de l’opposition qui a plusieurs fois rencontré le Président, aurait suggéré à Dansokho de tempérer ses sorties guerrières contre Wade.
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