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Politique

Le Ministre Mamadou Lamine Keita : « Idrissa Seck et Macky Sall sont tombés sous sous le coup de la tentation »

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Le Ministre Mamadou Lamine Keita : « Idrissa Seck et Macky Sall sont tombés sous sous le coup de la tentation »

Le débat sur la succession de Wade par son fils Karim est sans doute clos. Mamadou Lamine Kaita Ministre de la jeunesse et de l’emploi des jeunes par ailleurs membre de la Génération du Concret en dit long. Selon lui, des responsables sont en train de battre pour qu’il soit ainsi. Dans cette interview exclusive, le «poulain» de Abdoulaye Baldé a tiré sur Idrissa Seck et Macky Sall qui, selon lui sont tous les deux tombés sur le coup de la tentation. Keita est aussi revenu sur la situation de la jeunesse, notamment, sur les dix milliards qu’à bénéficié le Fnpj.

La confection des listes de la coalition Sopi dans la région de Ziguinchor a suscité beaucoup de bruit avec des contestations venant des libéraux et de certains de vos alliés, qu’est-ce qui explique cela ?

Il faut dire que dans des partis ou dans des coalitions aussi vastes que celle du Sopi 2009, il n’est pas surprenant que de bruit accompagne la confection des listes. Qui dit confection, parle forcément de choix dans un effectif très large. Il s’agit de choisir des jeunes, des femmes, des anciens susceptibles de porter les ambitions fixées à la coalition. Donc ceux qui croient à tord ou à raison qu’ils ont leur place dans la listes, il n’est pas surprenant qu’ils fassent pas qu’ils lèvent la voix. Mais ce qui est important qu’à terme qu’ils comprennent que nous sommes interchangeables et que c’est la finalité qui est essentiel c’est-à-dire assurer la victoire à la coalition Sopi dans toutes les collectivités locales. Je rentre de Bignona, Oussouye et Ziguinchor, j’ai eu l’occasion discuter avec quelques responsables et je me rencontre à tous les niveaux que les gens reviennent à de meilleurs sentiments et comprennent l’essentiel qui est la victoire de notre coalition.

Mais qu’est ce qui a prévalu dans le choix des uns et des autres surtout si l’on sait que votre coalition est composée de plusieurs autres partis ?

Oui effectivement, la coalition Sopi c’est beaucoup de partis, mais également de d’autres structures appartenant à la société civile. Donc c’est tout cela qu’il faut mettre en synergie, en cohérence pour porter les ambitions que notre parti et ses alliés se fixent au niveau de la gouvernance local. Il s’agit également en amont de présenter aux électeurs des listes gagnantes, des listes susceptibles de provoquer l’adhésion des électeurs.

Et vous pensez que vous avez une liste gagnante ?

Oui, je le pense à cent pour cent. Je crois que dans la région de Ziguinchor, nous avons fait les investitures sur la base d’un seul objectif : celui de gagner comme je l’ai dit tantôt. Je croix que nous sommes parti pour le faire

Mais vous avez un adversaire de taille, en l’occurrence Robert Sagna, êtes-vous conscients que les choses ne seront pas aussi faciles pour vous ?

Moi je crois que Robert, je ne parle pas de Robert en tant que personne, mais son parti, nous avons eu l’occasion de nous peser, parce que nous avons trois élections derrière nous, il s’agit de la Présidentielle, les législatives et les sénatoriales. Et à chacune de ces élections, nous avons pu prouver que les Ziguinchorois sont et demeurent des sopistes et le coût sera rééditer parce que entre temps rien ne s’est passé pour inverser les tendance, au contraire, nos rangs se sont renforcés donc il n’y a pas de raison que nous creusions pas l’écart.

On vous qualifie d’être membre de la génération du Concret. Et-ce qu’il n’y a pas cette dualité au sein de la coalition entre la Gc et le Pds ?

Je pense que je l’ai plusieurs fois dis. Je suis foncièrement de la génération du concret. Et je crois même qu’il serait dommage qu’un jeune de notre génération ne se veuille pas concret. La génération du concret c’est pour moi des jeunes, et d’autres citoyens sénégalais qui, s’inspirant du pragmatisme de Me Wade, essayent de faire dans le concret, dans la diligence. Et cela nous ait imposé par les réalités de notre temps. Si nous voulons rattraper le retard, il est important que nous imposions une démarche de pragmatisme et de concret. Ne ce reste que sur cet angle là, je crois que nous nous imposons une démarche, nous nous imposons une obligation morale, une obligation de management qui aura, forcément, des répercussions en terme de célérité sur nos actions quotidiennes. Donc, moi je le dis et je le répète, je me veux concret. Et quand on parle de génération du concret je m’y retrouve parfaitement. Je porte toutes les ambitions de la génération du concret et je me bats pour leur réalisation.
Pour ceux qui est maintenant des rapports entre la Génération du Concret et le Pds, je trouve que ce sont des rapports de complémentarité. Quelqu’un la dit, la Gc n’a autre inspirateur que le Président de la République. Vous étés auprès de Me Wade, vous comprenez tout de suite que c’est un hommes pragmatique, car pour lui, il s’agit d’aller directement au but, parce que effectivement, il pense que si nous voulons gagner du temps et aller vite il faut éviter de s’attarder sur des choses. Donc la Gc est un mouvement qui se développe en dehors du Pds contrairement à ce que pense Idrissa Seck en disant que Karim a osé faire au sein du Pds ce que personne n’a oser. Je di qu’il n’a rien compris. Ceux qui ont osé ce que personnes n’a osé, c’est ceux qui, à l’intérieur du parti, ont tenté de noyauter le parti pour en créer un autre.

Et vous voulez dire que c’est ce que Idrissa Seck a voulu faire ?

Effectivement, c’est ce qu’il a fait. D’où d’ailleurs les difficultés qu’il a eu pas avec Me Wade mais avec les militants du parti qui ont commencer à se dire, mais écouter, Idrissa Seck est entrain d’écarter les véritables fidèles et anciens compagnons de Me Wade pour se créer de nouveaux responsables fidèles à sa personne à l’intérieur du parti. C’est ce que Idrissa Seck, comme celui qui est venu après lui ont voulu faire ces pratiques qu’aucun n’a oser faire dans le Pds. Mais en ce qui concerne la Gc, elle ne s’est pas cachée derrière le parti, mais s’est déclarée en tant que mouvement qui évolue en dehors des sphères du parti, mais qui apporte une plus value à ce que le régime est entrain de faire. Donc, il n’y a pas de possibilité de conflit entre la Gc et le Pds. Maintenant nous nous sommes des hommes de terrain. Aujourd’hui la Gc est devenue un mouvement très puissant.

Mais certains anciens du parti pensent que la Gc est entrain de phagocyter le pds. Il y a l’exemple de Souleymane Ndéné Ndiaye qui dit qu’il ne se mettra jamais derrière Karim ?

Vous savez, je dis souvent que lorsqu’il s’agira de nous choisir un candidat après Me Wade, nous en discuterons au sein des structures régulières. Moi je ferais parti de ceux qui se battront pour que le pds et l’ensemble de ses alliés jettent leur dévolue sur Karim Wade. Je suis libre. Tout comme quelqu’un d’autres qui dit que ce n’est pas mon option. Mais nous nous travaillons pour qu’il soit ainsi. Nous sommes présent sur le terrain et nous gardons l’espoir que si les choses devraient se faire démocratiquement, nous arriverons à faire accepter sa candidature sans rien imposer à qui que se soit. Maintenant, on ne peut pas dire à tout le monde d’accepter la candidature, mais ceux qui ne l’auront pas accepté s’ils sont des démocrates accepteront le choix des militants. Le Pds est un parti politique et Karim en est membre. Je dis que si être membre d’un parti, c’est travailler à l’accomplissement de ses objectifs, c’est partager les sacrifices consenti par tous ceux qui ont œuvrer au parachèvement des objectifs de ce parti, Karim en a fait. S’il s’agit de sacrifice, qui a en fait plus que Karim, lui qui, au moment où nous avions nos parents à coté de nous, avait le tient derrière les barreaux. A cause de l’engagement politique de son père, il était privé de l’affection de son dernier. Celui là même, à l’insu de son père, s’occupait de tous les militants venus de tous les coins, je dis qu’il n’y a pas plus méritant que celui-là. Karim est membre du parti donc il a le droit, au sein du parti, lorsque les circonstances le permettront, de dire que je soumets au parti ma candidature.

Hier c’est Idrissa Seck et aujourd’hui Macky Sall. Deux personnes qui étaient au cœur du dispositif du Pds contrairement à Karime Wade qui n’a jamais été membre du Comité directeur du Pds, qu’est ce qu’on reproche à ses deux personnes qui sont par ailleurs de véritables adversaires de Karim qui serait à l’origine de la crise entre Me Wade et ses numéros 2 ?

D’abords je voudrais préciser que Karim n’a rien n’avoir avec ce qui est arrivée à Idrissa Seck où à Macky Sall. J’aimerai que l’on évite cet amalgame à ce niveau là.

Mais politiquement, c’est une manière de lui ouvrir grandement les porte afin qu’il succède à son père ?

Vous savez, le Pds, son militant ne connaît que son leader, c’est-à-dire Me Wade. Lorsque quelqu’un, par abus de confiance, tente de substituer au leadership de Me Wade un leadership secondaire tiré de la confiance placée en lui par ce dernier, il bute tout de suite sur le refus des militants. Le militant est réfractaire à un autre leadership à coté de celui de Me Abdoulaye Wade. Et c’est ce qu’on appelle souvent les numéros deux n’ont pas compris. Ils sont tous tombés sur le coup de la tentation. Et l’ont tous appris à leurs dépens. Idrissa et Macky ont tenté de se créer une cours dans la grande cours du Sopi. Et les militants qui l’on compris on exprimé leur refus. Et Me Wade est un leader qui écoute toutes les voix qui s’élèvent au sein du parti. C’est pourquoi quand Idrissa Seck a voulu revenir récemment, en militant disciplinés, nous avons exprimé notre point de vu sur la question parce que c’est me Wade qui a appris à dire non lorsque nous ne sommes pas d’accords même si le dernier mot lui revient, nous avons dit ce que nous pensons. Vous savez on ne peut pas nous leurrer. Nous avons analysé et nous avons compris. Idrissa Seck qui est revenu au Sénégal à quelques encablures des élections ne trouve d’enjeux dans ces locales. Il ne souhaiterait même pas mobiliser un franc dans les locales et attend la présidentielle qui l’intéresse. Mais au même moment dans son parti il y a des leaders qui veulent s’essayer à ces locales et qui ne veulent pas mourir politiquement lui mettent la pression. Il était donc entre deux feux. Le refus de mobiliser des moyens pour ces locales face à la volonté fortement exprimée des leaders de son parti d’aller à ces joutes électorales. Le deuxième problème que Irdissa Seck avait, c’est de ne pas mettre à l’épreuve les résultats qu’il a eus à la présidentielle. Vous savez que historiquement tous ceux qui sont sorti de leur parti ont eu des résultats intéressants lors de leur première candidature. Mais avec le temps, ces résultats ont payé le prix de l’usure. Et Idrissa Seck ne voudrait pas participer d’ici 2012 à des élections qui vont remettre en cause les résultats qu’il a eus lors de la dernière présidentielle. Pour régler ces deux problèmes, il fallait s’enrimer avec un parti. Et le mieux indiqué c’était le Pds où il fallait venir et tenter de jouer le ruse avec le Pds.

Vous voulez dire que son retour n’était pas sincère ?

Mais oui. Vous savez avec tout ce qui s’est passé, après tout ce qu’ils sorti comme propos irrévérencieux à l’égard de Me Wade, il ne peut pas en une demi journée dire que tout est entrée dans l’ordre. Mais je pense que nous sommes dans une société humaine et les lois sociales nous imposent une démarche qui ne peut pas sortir de l’ordinaire. Nous nous avons dit non. Quand nous avons réfléchi, nous avons dit que notre parti ne doit pas être abusé de la sorte. Et c’est ce qui explique notre refus de partager nos listes avec Idrissa Seck. Et non également à son retour, parce que le parti s’est mieux porté après son départ. Et le parti se portera encore mieux après le départ Macky Sall.

Justement parlant de Macky, pensez-vous pas que son cas est purement politique, car on a cherché à lui mettre les battons dans les roues à quelques encablures des locales avec ce fameux communiqué de Cheikh Tidiane Sy qui l’accuse d’être mêlé dans une affaire de blanchiment d’argent ?

C’est un alibi très facile et c’est aussi une échappatoire. Lorsqu’on vous accuse et qu’on vous reproche des faits délictueux, je crois que c’est devant la justice qu’il faut apporter les preuves de son inculpabilité. Il ne sert à rien de faire du théâtre, d’ameuter l’opinion et de vouloir se soustraire du véritable débat.

Et vous pensez que c’est du théâtre?

Oui, Macky faisait du théâtre.

Mais, pensez vous pas que c’est normal, car il y a non seulement des enjeux électoraux, mais aussi la manière dont les choses se sont passées ?
Moi je ne peux pas anticiper sur une question qui est pendante devant la justice. Mais ce que je considère que c’est du théâtre, c’est lorsque quelqu’un sénégalais est convoqué devant les juridictions de ce pays pour s’y rendre qu’il puisse ameuter l’opinion, vous vous ne l’aurez pas fait. Pourquoi donc lui ? Je pense que c’est du cinéma. Je pense que chacun est convoqué pour des actes délictueux qui lui sont reprochés et condamné en cas de fautes. Vous vous n’êtes pas soustraits à cela, votre Directeur est en prison parce que la justice pense que les faits qui vous sont reprochés sont avérés. Donc je ne sais pas pourquoi quelqu’un d’autres, fut-il Premier Ministre et ancien président de l’Assemblée nationale puisse se soustraire de cette obligation. Je pense que c’est un bon prétexte pour nos politiciens qui disent que c’est de la machination, c’est de la politique. Je pense qu’il faut prouver son inculpabilité. Je pense qu’un délit, c’est un délit quelque soit le contexte. Il n’y a pas de contexte favorable ou défavorable pour appliquer la loi.

Sur un autre registre, qu’en est il de la politique de jeunesse dont vous avez la charge d’appliquer. Des voix se sont élevées au sein des jeunes de votre parti pour fustiger votre démarche dans la réalisation de cette politique ?

La politique de jeunesse de façon globale se porte très bien. Elle se porte très bien parce que telle est la volonté du Président de la République qui dès l’avènement de l’alternance a mis sur pied un ministère exclusivement chargé de la jeunesse. Du point de vu institutionnel, c’était un signal fort. Les observateurs ont pensé que le ministère de la jeunesse et des sports avait tendance à mettre en avance le leadership du sport et se ne permettait pas de mettre sur pied une politique exclusive de jeunesse. Et Me Wade en créant le ministère de la jeunesse et y ajoutant l’emploi des jeunes a voulu exprimer son attachement à cette problématique mondiale qui est l’emploi des jeunes qui est une préoccupation des temps modernes. Partout des mécanismes sont mis en place pour répondre au besoin d’emploi exprimer par les jeunes. Au Sénégal nous sommes parti du néant, parce que je dois vous rappeler qu’en 2000 il n’ y avait pas de politique de jeunesse, en tout cas terme prise en charge de cette dimension création d’emploi, il n’y avait rien. Donc je rappelle souvent pour en rire que l’ancien régime avait mis en place un petit fond de dix millions appelé Fnij (fonds national d’insertion des jeunes) et c’est ce fonds qui servait d’appui aux initiatives privées des jeunes. Me Wade est parti de dix millions à dix milliards qui devait être mobilisé en parti pour financer directement les projets des jeunes et une autre partie pour créer et administrer et faire fonctionner les structures de jeunes, notamment en matière de création d’emplois. Ne ce reste qu’à ce niveau, nous avons toutes les raisons d’être satisfait dans un contexte comme celui que nous avons depuis 2000. A coté de cela, il y a eu des structures pour encadre, accompagner et orienter les jeunes, parce que tout le monde n’a pas besoin de financement. Nous avons eu à placer plusieurs jeunes dans le cadre du partenariat avec les entreprises privées. (…). Maintenant, il n’existe nulle part, où un état a pu répondre de façon globale et définitif au besoin des jeunes en matière d’emploi. Je le rappelle toujours, il faut voir ce qui a été fait et qui se renforce de jour en jour, c’est ça le plus important. En ce qui nous concerne, nous travaillons à renforcer les outils qui sont mis à notre disposition pour bouster l’emploi en faveur des jeunes. Je dois rappeler, et cela me semble important, en ce qui concerne le Fonds de promotion de la jeunesse, parce qu’il y a un amalgame qui s’est installé à ce niveau. Le mécanisme du Fnpj a consisté à mettre en place un porte feuille qui s’est mis place entre 2001 et 2004. Et il s’agissait pour l’Etat du Sénégal de mettre un montant à la disposition du Fnpj chaque année. Et tout ce qui devait constituer le fonds à partir du quelle les projets des jeunes devraient être financés s’est mis en place entre 2001 et 2004. C’est-à-dire, depuis 2004, le Fnpj ne reçoit que son budget de fonctionnement. La cagnotte, elle, était déjà là mise à la disposition des jeunes à travers le financement de leur projet. Donc ce que nous faisons aujourd’hui, c’est d’encadrer les jeunes, d’assurer leur réussite, d’encourager le remboursement et d’assurer le revolving pour que de par leur remboursement d’autres puissent être financés. Je pense que c’est important de le clarifier ainsi, parce que certains pensent que chaque année l’Etat continue à mettre des milliards à la disposition du ministère de la jeunesse à travers le Fnpj. Alors que ce n’est pas le cas. Des personnes malintentionnées avancent des choses avec l’intention de régler d’autres préoccupations. C’est pour vous dire donc, toutes ces sorties pour évoquer la question sont faites pour régler des comptes personnels. Ils pensent que nous avons dix milliards chaque année alors que c’est le premier financement de dix milliards qui continue de financer les projets de jeunes. C’est en quelque sorte une banque. Le Fnpj ne peut pas continuer à avoir dix milliards chaque année, ça n’a même pas de sens d’ailleurs.

Concernant ces financements, vous aviez annoncé des poursuites contre les mauvais payeurs. Qu’en est il exactement?
Quand je suis venu, j’ai demandé que l’on fasse l’Etat des lieux en ce qui concerne le Fnpj. Nous avons commis un cabinet privé dont la crédibilité est reconnue et qui a fournit un rapport sans complaisance pour dire ce qui a marché et ce qui ne l’ait pas. Ce rapport a été remis au Président de la République au Premier Ministre et aux députés. J’ai systématiquement demandé leur mise en œuvre. Et parmi ces recommandations, il y a des fonds destinés au financement des jeunes que des mutuelles ont gardé par devers elles depuis des années et qui continuent à travailler avec ses fonds. Je dis que c’est scandaleux, ce que ces mutuelles ont fait, car c’est des fonds qui étaient destinés aux jeunes. Il était même interdit qu’une mutuelle détienne des fonds au-delà de quinze jours. Et si je constate que des mutuelles ont gardé pendant plus d’un an des fonds et qui se font des affaires avec ces montants et que ni les jeunes encore moins le Fnpj n’en bénéficient, je dis que c’est du délit. C’est ainsi que j’ai instruit à l’administrateur principal du Fnpj à prendre pour que ces mutuelles remettent ces fonds aux jeunes bénéficiaires ou au Fnpj à défaut de les poursuivre devant les juridictions. Le processus a démarré et ce qui fait que certains responsables de ces mutuelles ont clairement dit à ces jeunes que votre ministre nous combat, nous allons le combattre, mais cela nous fera pas reculer, car nous pensons que c’est un délit grave.

Sur ce même registre on a fait état d’un rapport de la Banque mondiale qui fustige la gestion de l’emploi des jeunes et qui demanderait des comptes en ce sens. Qu’en est-il exactement ?

En 2006, la Banque mondiale a sortie un rapport qui a fait le diagnostique de la problématique de l’emploi au Sénégal. Et dans ce rapport il est dit ceci : l’Etat du Sénégal fait parti des rares gouvernement d’Afrique et surtout dans le sud Sahara a avoir une véritable politique de l’emploi des jeunes avec la création de structures qui s’occupent de cette question et la mobilisation de suffisamment de moyens pour accompagner les jeunes. Cependant un certains nombre d’insuffisances ont été soulevées, notamment l’étude et l’évaluation des résultats et de l’impacte socio-économique de ces projets. Donc la Banque Mondiale a pensé que c’est le maillon du dispositif qui manquait. Il y a également l’évaluation périodique de leur impact pour voir ce qui pu marcher en le consolider en temps réel et pour ce qui n’a pas marché apporter très rapidement des correctifs. Quel l’impact économique et social de toutes ces actions ?, cela a semblé manquer. Et mon arrivée au ministère a coïncidé avec la publication de ce rapport. Je me suis empressé de lire ce document, de m’approprier les recommandations de la Banque Mondiale et d’engager des réflexions internes avec les cadres de mon ministère et de dire il y a des recommandations très pertinente de la Banque mondiale dont l’appropriation par nos services contribuerait grandement les services que nous rendons. Et je me suis moi-même intéressé à la question. Nous avons ainsi engagé des échanges avec la Banque Mondiale. Je dois dire que depuis les années 80 le ministère de la jeunesse n’a pas pu accrocher la banque mondiale autour d’un projet. Au début nous même nous avons senti un certains nombres d’hésitation de la Banque Mondiale à engager des projets avec le ministère de la jeunesse. Mais face à notre engagement personnel, à notre détermination nous avons en leur disant que vous avez raison sur telle ou telle recommandation, nous voudrions partager avec vous de façons plus approfondies pour que nous puissions renforcer avec vous les dispositifs. C’est à la suite de cela que la Banque Mondiale a envoyé ici des techniciens qui sont venus travailler avec mes collaborateurs sous ma supervision. A deux reprises ou même trois, une délégation est venu de Washington à la maison mère et à terme la banque a dit que mais le ministère de la jeunesse est entrain d’exprimer une bonne volonté qui mérite d’être accompagner. C’est ainsi qu’elle a accepté de faire un don, pas un prêt, pour la mise en place d’un dispositif de suivi et évaluation des projets au sein du ministère de la jeunesse. C’est pourquoi j’ai été très surpris de lire dans la presse que la banque mondiale met la pression sur l’Etat pour faire la lumière sur certaines questions. Non, je le dis solennellement, la Banque mondiale a exprimé toute sa satisfaction de constater notre engagement personnel et celui de tous les cadres du ministère. Nous avons reçu des félicitations du Premier Ministre sur notre engagement que la banque mondiale a exprimé en d’autres lieux. Donc ça a été une surprise de voire dans certains organes de presse qui ont eu leur source je ne sait où écrire de telle chose. Mais le plus important pour nous c’est le fruit de notre compagnonnage avec la Banque mondiale qui nous dit que c’est un test. Quand j’ai reçu moi-même l’économiste en chef qui est venu de Washinton, il m’a dit Monsieur le Ministre, c’est un test que la Banque Mondiale est entrain de faire avec vous, si vous réussissez sachez que votre département peut ambitionner d’autres projets plus grands aussi avec la Banque mondiale qu’avec d’autres institutions des nations unies. C’est déjà une satisfaction».



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