Dans son message à la Nation le 3 avril dernier, le président de la République déclarait que «les délestages de la Senelec causaient, ces derniers temps, beaucoup de désagréments aux usagers, aussi bien dans leur travail que dans leur vie familiale». Il disait aussi comprendre et mesurer «parfaitement la frustration des uns et des autres». Avant d’ajouter : «C’est une situation difficile que je suis personnellement au quotidien pour lui apporter des solutions idoines.» Deux jours après, c’est Me Wade, répondant aux interpellations de nos confrères du journal Le Monde sur ces mêmes délestages, qui affime: «Ça ne me gêne pas qu’il n’y ait pas de lumière.» Pire, Me Wade ne regretterait pas un retour du Sénégal à des siècles révolus. «Nous ne sommes pas en France. Nous sommes un pays qui peut retourner à la bougie pendant quelque temps», soutient-il. Et de diluer ces propos : «Mais, nous ne le méritons pas.»
Cette conviction du chef de l’Etat n’a pas, en effet, laissé notre confrère français indifférent, dans la mesure où il relève que cette déclaration de Me Wade «contredit ses discours d’un Sénégal émergent». Ainsi, comme pour justifier cette défaillance, Me Wade ajoute toujours dans le journal Le Monde que «la crise énergétique que traverse le Sénégal est de la responsabilité de ces prédécesseurs qui ont légué de vieilles centrales et les compagnies pétrolières qui se sont montrées très exigeantes ont refusé de nous livrer».
Mais, rassure-t-il, «la question est réglée» car, il révèle «avoir appelé le président français, Jacques Chirac». Pour ensuite dire : «J’ai téléphoné à mes amis au Nigeria, en Guinée-équatoriale.» Me Wade soutiendra qu’en dépit de la situation née des coupures de courant, «aucun Sénégalais n’(a) manifesté dans la rue parce qu’ils tiennent à (lui)» (sic).
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