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Politique

LEGISLATIVES - EMPECHER LA TENUE DES ELECTIONS : LA BOTTE SECRETE DE L’OPPOSITION

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LEGISLATIVES - EMPECHER LA TENUE DES ELECTIONS : LA BOTTE SECRETE DE L’OPPOSITION

LEGISLATIVES - Riposte à l’unilatéralisme dans le processus électoral : Le plan sous scellé de l’opposition

A défaut d’amener le président de la République à des concertations sérieuses sur le processus électoral, les treize partis de la coalition Siggil Sénégal envisagent de rendre impossible l’organisation des scrutins de juin.

Encore et toujours, l’initiative politique est entre les mains du président de la République dans cette période à la fois post et préélectorale. Alors que la date des élections législatives a déjà été fixée au 3 juin prochain, le calendrier politique des partis d’opposition signataires de la «Déclaration du 22 mars 2007», faisant office de correspondance au chef de l’Etat, reste une énigme de taille. Si les «12» (devenus 13 après l’adhésion du Rta/S d’El Hadj Momar Sambe) partisans du boycott regroupés dans la coalition Siggil Sénégal doivent s’effacer des scrutins parlementaires à venir, comment donner sens à une décision qui n’aura pas comme suite logique la perturbation essentielle du jeu électoral jusqu’à rendre impossibles les scrutins de juin ? L’exigence d’une communication forte et efficace en vue de faire adhérer les populations à la démarche de l’opposition, annoncée par Pape Diouf au sortir de la réunion des leaders d’avant-hier, n’est qu’une composante de la réponse globale musclée que les «13» ont envisagée contre le pouvoir. Selon des informations que Le Quotidien s’est procurées à très bonnes sources, le groupe Siggil Sénégal travaille à empêcher la tenue des législatives du 3 juin. C’est bien le sens du «boycott actif» que certains de ses leaders ont prônée dès le constat d’échec de ce qui était vu comme dialogue politique avec le camp du président de la République. Cette sorte d’intifada anti-électorale sera mise en exécution grâce, entre autres ficelles, à la coordination des appareils politiques des formations parties prenantes, notamment au niveau des localités de l’intérieur du pays. Ce besoin d’intégration des forces militantes des uns et des autres est d’ailleurs, selon nos sources, le principal talon d’Achille du plan concocté à cet effet.

Bien évidemment, il n’existe pas de parti ou de groupement de partis politiques sérieux qui exhibe publiquement sa stratégie. Les responsables de Siggil Sénégal que nous avons interrogés sont dans cette logique, du reste, compréhensible. Mais l’un d’eux, en l’occurrence Ibrahima Sène du Parti de l’indépendance et du travail (Pit), sans démentir l’objectif visant à rendre impossible l’organisation des législatives, parle plutôt de «manipulation» et de «ballon de sonde» «orchestrés par le Président Abdoulaye Wade» pour «conditionner» l’opinion. «Me Wade n’a pas encore répondu à notre dernière interpellation (…) nous attendons sa réponse. Nous pensons ne pas arriver au boycott actif en faisant tout afin d’amener Abdoulaye Wade à ouvrir des concertations pour la réforme du système électoral.» Pour le chargé des questions économiques du Pit, cette idée d’empêcher la tenue des législatives «engage les responsabilités de ceux qui en sont les auteurs» ; l’objectif affiché étant tourné vers l’adhésion volontaire des populations aux thèses préférentielles de l’opposition sur le processus électoral. Glissant plus loin dans la «conscientisation», M. Sène exhorte les «citoyens» que nous sommes à ne pas nous «cacher derrière nos fonctions (Ndlr : de journaliste) pour casser l’Etat».

Pourtant, dans leur correspondance en date du 30 mars 2007, Moustapha Niasse, Ousmane Tanor Dieng, Abdoulaye Bathily, Idrissa Seck, Amath Dansokho, Massène Niang et leurs alliés disaient ceci au chef de l’Etat : «Face à une telle attitude de votre part et comme annoncé dans notre déclaration (Ndlr : du 22 mars 2007), nous confirmons notre refus catégorique et définitif de participer à des élections qui seront organisées dans les mêmes conditions que le scrutin présidentiel du 25 février 2007.» Néanmoins, une réponse est quand même attendue du président de la République, «notre seul interlocuteur (car) les francs-tireurs et les seconds couteaux qui s’agitent (sur le report ou non des législatives) appliqueront ce que décidera Abdoulaye Wade», prédit Ibrahima Sène. En somme, tout est possible, car «la convocation du corps électoral, en tant qu’acte administratif et non légal, peut toujours être refait», ajoute-t-il. Une posture peut-être bien trop optimiste, mais M. Sène n’en démord pas parce que «nous pratiquons et connaissons Me Wade depuis 1974».

Pour l’heure, c’est le verrouillage complet sur le plan de riposte contre la tenue des élections législatives. Une botte secrète qui ne tardera pas à trouver application sur le terrain si le coup de théâtre espéré du président de la République par le «13» reste une vraie illusion.

 

 



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