Au premier jour du vote des militaires et paramilitaires pour le scrutin des législatives 2007, ce n’est pas le grand rush. Un taux de participation assez faible est relevé un peu partout, comparativement à la présidentielle du 25 février dernier lors duquel l’engouement des hommes de tenue avait été remarqué.
Le « Front Siggil Sénégal » jubile déjà. Ce regroupement des principaux partis de l’opposition qui a décidé de boycotter les législatives de ce 03 juin et qui, en plus, prêche activement auprès des populations la désertion des bureaux de vote, vient de marquer le premier point, dans cette bataille de la participation, seul véritable enjeu politique de ce renouvellement de l’Assemblée nationale longtemps repoussé. Selon Ibrahima Sène du Parti de l’indépendance et du travail, formation membre de « Siggil Sénégal », qui s’exprimait au micro de la Rfm, « le taux de participation des militaires au vote est faible par rapport au premier jour de la présidentielle, et sur cela nous avons des chiffres très parlants ». Et le camarade de Amath Dansokho d’expliciter par l’exemple : « Dans la région de Diourbel où le taux de participation à la présidentielle était excessivement élevé, ce que nous voyons là est illustratif de l’état d’esprit. Par exemple, à Bambey, le taux de participation des militaires et paramilitaires est de 33%, par rapport à 78% le premier jour de la présidentielle. A Mbacké, c’est 42%, par rapport à 79% le premier jour de la présidentielle. Et à Diourbel même, c’est 19% par rapport à plus de 50% le premier jour de la présidentielle. Donc, si on compare le premier jour des législatives à celui de la présidentielle, évidemment on constate que les militaires et paramilitaires ne sont pas allés aux urnes de façon massive. Et le Chef d’état-major général des armées est obligé de le reconnaître ». Et Ibrahima Sène de tirer la sonnette d’alarme : « Mais ce que nous avons constaté, c’est que depuis lors, nous avons appris que la Présidence est en train de faire des pressions terribles sur la hiérarchie militaire (militaire, gendarmerie) et paramilitaire (police, eaux et forêts) pour que demain les gens aillent en masse ». Le responsable du Pit et de « Siggil Sénégal » de s’insurger contre cette pratique : « Cela, nous pensons et nous disons que c’est illégal et nous condamnons cette pression fermement. Parce que le vote au Sénégal, qu’il soit militaire ou civil, il est libre et nul n’a le droit de faire des pression pour cela ».
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