MACKY SALL EN FIN DE TOURNÉE DANS LE BAOL : « Je ne crois pas à la candidature unique »

Macky Sall se veut clair par rapport au choix fait par son parti, l'Apr, de présenter un candidat à la présidentielle de 2012. Le maire de Fatick, faisant le point de sa tournée politique dans la région de Diourbel, déclare sans ambages qu'il est contre l'idée d'une candidature unique au sein de l'opposition. Macky Sall répond à ses détracteurs qui s'en prennent à lui après la déclaration de sa candidature pour la présidentielle de 2012, de Touba où il a été reçu le jeudi 5 mai dernier par le Khalife général des mourides Serigne Bara Mbacké.

 « Non, c'est une déclaration d'ambition qui est très différente d'une déclaration de candidature », clarifie Macky Sall. Profitant de la fin de son périple dans la région de Diourbel, le leader de l'Apr déclare : « Je ne crois pas en la candidature unique, j'ai été au PDS, j'ai été longtemps le numéro deux de cette formation et j'ai été le directeur de campagne de Me Wade et je sais comment faire pour gagner une élection. Je suis d'avis pour une candidature plurielle. Mais tout de même je suis convaincu que le Benno doit exister ». Aussi a-t-il invité ses collègues de Benno Siggil Sénégal à arrêter les réunions de bureaux et à descendre à la base pour expliquer aux populations les voies et moyens pour faire partir Wade et son régime.

Autre temps fort de cette tournée de Macky Sall dans les quinze communautés rurales du département de Mbacké, c'est le point de presse d'évaluation tenu par ce dernier en pleine rue pour se prononcer sur les difficultés que vive le monde rural dans cette partie du Baol, difficultés liées en partie à la campagne de commercialisation de l'arachide. «On ne peut pas abandonner les paysans à leur propre sort, il faut engager une réflexion nationale sur le problème de l'arachide. Il faut une approche sur le système de production, de transformation et de commercialisation.

Il faut voir ce que les huiliers pourront prendre et pour le reste, trouver des débouchés », a-t-il confié. Avant de conclure : « On n'abandonne pas du jour au lendemain une culture séculaire. J'ai été surpris d'entendre le ministre de l'Agriculture annoncer le retrait de l'Etat de la filière arachidière. Le monde rural doit être soutenu en créant un cadre où il fera bon de vivre et de freiner l'exode rural ».