Pour vendre l’idée de prolonger son mandat jusqu’en 2008 ou 2009, le temps de finir ses grands projets déjà entamés, Wade aurait choisi Famara Ibrahima Sagna, très introduit aux Usa et chez les hommes politiques sénégalais, pour cette mission qu’il aurait débutée.
A quelque sept mois des élections couplées, le temps des manœuvres a-t-il sonné dans le landerneau politique sénégalais ? La question agite la classe politique, eu égard aux audiences que le Président Abdoulaye Wade accorde à Famara Ibrahima Sagna connu pour ses talents de grand négociateur. Il y a trois semaines, selon des sources généralement bien informées, il a rencontré à Paris l’ex-Premier ministre Idrissa Seck. D’autres sources proches infirment l’information selon laquelle les deux hommes se sont rencontrés. C’est pour mieux expliquer que des démarches avaient été initiées auprès du banni par des gens proches du camp présidentiel depuis l’attribution du prix Houphouët-Boigny au Président Abdoulaye Wade en France. «Des gens comme Rassek Bourgi, Jean Pierre Bloch et Pierre Aïm avaient approché Idrissa Seck pour arrondir les angles. Idrissa Seck leur avait opposé un refus poli, mais ils continuaient leurs démarches», soulignent nos sources. Selon toujours nos sources, Me Wade voudrait prolonger son mandat d’un à deux ans, c’est-à-dire jusqu’en 2008 ou 2009. Il voulait vendre ce projet aux Américains comme l’avait écrit l’hebdomadaire «Nouvel horizon», mais ils ont refusé.
Même la famille Tall par le biais de Thierno Mountaga, aurait été contactée pour vendre l’idée du report des élections. Le marabout peu rompu aux manœuvres politiques, semblait emballé par le projet. «Le marabout avait commencé à en parler à son entourage puisque des proches du Président lui ont fait comprendre qu’après une prolongation de deux ans, ce dernier n’allait plus se représenter et il aura fini ses chantiers qu’il veut léguer au pays» confie notre source. Avec la situation politique et sociale délétère, Famara Ibrahima Sagna aurait repris son bâton de pèlerin pour ramener la sérénité et la confiance chez les protagonistes. D’autant plus que Me Wade aurait été surpris en apprenant les entrées de l’ancien ministre des Finances d’Abdou Diouf aux Etats-Unis. «Le Président Wade n’en revenait pas quand au cours d’une discussion, le Président Georges Bush lui parle de Famara Ibrahima Sagna» confie la source. C’est dans ce sens que le Président aurait repris langue avec Famara Ibrahima Sagna pour revendre son projet de continuer son mandat jusqu’en 2008 ou 2009 et partir après 10 ans de présence au pouvoir. Cette idée doit également avoir la bénédiction de la classe politique ou du moins leur accord tacite. C’est ainsi qu’il aurait rencontré Moustapha Niasse ancien Premier ministre, Robert Sagna, responsable socialiste. Il s’apprêterait à en faire de même avec Amath Dansokho du Pit. De l’avis, de nombreux observateurs de la scène politique, les contacts initiés par l’ancien ministre des Finances et ex-président du Conseil économique et social, visent à décrisper le climat politique et social. Le problème est que l’idée a du mal à prospérer dans les chancelleries occidentales et leurs pays respectifs. Une chose est sûre pour les Américains : tout report ou prorogation du mandat présidentiel, même avec l’accord de la classe politique, va sérieusement entamer le crédit et la crédibilité du Sénégal, considéré jusque-là comme une grande démocratie. Le négociateur Famara Ibrahima Sagna a fait preuve de ses talents. Sous le régime de Diouf, il était une des rares personnes qui avait de bonnes relations avec Wade et Diouf à la fois.
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